Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 239]

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D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).

soufre. En même temps le quartz du grès dissout le reste du fer et les éléments terreux à l'état de scorie.

du soufre. On pourrait continuer à enlever la matte de la même manière, mais elle serait alors trop compacte, et son grillage en serait retardé. On préfère déboucher le trou de coulée qui. a été ménagé dans le massif de brasque. La matte s'épanche alors sur le sol de l'usine ; on l'étend et on la brasse avec des mouvements brusques et saccadés à l'aide de longs râbles de bois. Cette mé-

Celle-ci est appauvrie par la réduction qu'elle éprouve

de la part du sol de brasque sur lequel elle coule, et l'échange moléculaire qui a lieu entre elle et la matte en vertu de l'affinité du soufre, plus forte pour le cuivre

que pour le fer. Ces deux produits, amenés à l'état liquide, s'écoulent au dehors dans le creuset et s'y séparent par ordre de densité, la matte occupant le fond du bassin. Lorsque par hasard la pyrite est plombifère, on trouve en outre sous la matte une certaine quantité de ce métal. Des matières plus légères, composées de charbon et de parties imparfaitement fondues, nagent à la surface du bain : ce sont les crasses, qui sont repassées dans le fourneau. Enfin une petite portion de cuivre se trouve dans les poussières ténues qui sont entraînées par le courant gazeux et qu'on retrouve dans la cheminée : ce sont les suies ou fumées qu'on repasse aussi dans l'opération. Les matières s'écoulent incessamment dans les creusets extérieurs, dont l'un se remplit pendant qu'on tra-

vaille à vider l'autre. La durée de ce remplissage est

thode abrège l'opération et donne une matte noire, légère et poreuse après solidification.

La production de vingt-quatre heures est pour le demi-haut-fourneau

un bassin est plein, on dirige le courant vers l'autre, et on procède à l'enlèvement de la scorie. Pour cela on laisse se former à la surface une croûte que les ouvriers

attirent sur le sol de l'usine. Pour faciliter ce travail, ils jettent un peu de terre sur un point, le rayonnement s'y trouve empêché et la matière conserve l'état liquide.

On peut alors y enfoncer le crochet des ringards pour tirer le pain hors du creuset. Quand toute la scorie est enlevée, la surface du bain commence à fumer et à se recouvrir de flammèches bleues, dues à la combustion

25,15 10,00 15,00

5.1i6,50

Matte. Crasses Fumées

191,05 28,20

785,60 19,10 4,23

8.8,95

Cuivre obtenu passé.

844,85 35,92

Différence

Perte proportionnelle.

.

.

4,25 p. 100,

On a avec le haut-fourneau

Matte. ..... Crasses

Fumées. .

.

.

kit.

kil.

kll.

23,98 10,00 17,04

14.956,00

151,10 26,56

I.188,5o 13,1t 0,45 1.201,86 1.247,50

Cuivre obtenu passé

d'environ douze heures pour la première fois ; elle n'est plus que de six heures dans la marche normale. Quand

Ver

457

ÉTABLISSEMENTS

456

45,64

Différence

Perte proportionnelle.

. .

3,66 p. 100.

Ce travail occupe douze ouvriers en trois postes de huit heures. La main-d'oeuvre est par tonne de lit de fusion : 2i,o97

Cette manipulation , excessivement délicate à cause de la complication du lit de fusion, est exposée à de fréquentes irrégularités, et exige de la part du maître fondeur une attention soutenue et une pratique intelligente. Je vais signaler les indices dont il dispose pour

Irrégularités de marche.