Annales des Mines (1855, série 5, volume 8) [Image 240]

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ÉTABLISSEMENTS

étudier la marche de son fourneau et les moyens qu'il emploie en conséquence. L'aspect de la scorie fournit de très-bennes indica-

tions. La manière dont elle coule doit d'abord être considérée ; si elle est très-fluide , la température est trop élevée et menace de fondre le nez. Il faut diminuer le charbon. Si au contraire elle coule mai, on est exposé

à des engorgements ; il faut réchauffer le four et augmenter le fondant. Quand la scorie est solidifiée, elle fournit encore des reuseignernents utiles. C'est surtout à la circonférence des pains que ses caractères sont le plus nets. Quand elle est assez pauvre pour être rejetée, ou à o,5 ou o,4 p. oo ; sa surface est mamelonnée et lisse, sa couleur brun foncé et terne. La cassure est caverneuse, la masse bien fondue, mais non transparente. Lorsque les caractères sont opposés, la scorie est dite grasse, et elle est repassée dans le fourneau.

La grande abondance de scorie grasse indique une allure trop chaude qu'il convient de régler pour éviter une perte de cuivre. On diminue le charbon et la partie riche du lit de fusion.

On se guide aussi d'après l'aspect du nez qu'on observe par l'orifice de la tuyère. L'oeil doit être petit et très-brillant. Si on le voit s'obscurcir, il y a danger d'obstruction : il faut réchauffer le four et diminuer le lit de fusion. Si au contraire l'oeil augmente, que le nez devienne brillant sur plusieurs points et se brûle, on diminue la charge et on ajoute du fondant. Si l'allure persiste , l'oeil se détruit, tout entre en fusion : on

supprime tout à fait dès lors le lit de fusion, on ne charge que des scories et on rétablit le nez comme au commencement de la campagne. Les engorgements sont aussi des inconvénients à redouter. Il arrive souvent au commencement d'une

nAeoRno (nAuTE-vÉNÉTIE).

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campagne que les matières, encore peu métalliques, et y forment un se figent devant le trou de coulée fondre par un changement d'alobstacle qu'on ne peut

lure, puisque la marche en est arrêtée : il faut jeter

bas la partie inférieure de la porte et extraire la masse solidifiée. Parfois l'intervalle qui existe entre une des ailes et la paroi voisine s'obstrue , et la descente n'a plus lieu que du côté opposé : on rétablit l'équilibre en accumulant le lit de fusion sur ce dernier côté. Parfois, au contraire, la charge trop fusible se ramollit prématurément et se colle à une trop grande hauteur pour que la température puisse achever la fusion. La descente est arrêtée, le niveau de la charge cesse de s'abaisser, et si on ne détruit promptement l'obstacle

avec un ringard par le gueulard, le vide se fait audessous, et l'action calorifique se porte sur le nez, qui est bientôt fondu. La réaction corrode considérablement les parois du fourneau ; la brasque se détruit aussi, et on est obligé

d'abaisser parallèlement le fond des creusets extérieurs. Au bout d'un certain temps la forme est trop altérée pour qu'on puisse continuer, le lit de brasque est détruit et les scories deviennent très-grasses. On termine alors la campagne , la durée est en moyenne de 19 jours et demi pour l'ancien fourneau et de zo et demi pour le nouveau; on en fait ordinairement une tous les mois.

Pour arrêter la marche on laisse tomber le feu et on cesse tout à fait de charger. On arrête ensuite le vent, on vide le dernier creuset et on démolit immédiatement la poitrine. On trouve souvent dans l'intérieur des dépôts ferreux qu'il faut abattre , tandis qu'ils sont encore chauds, et d'autres scorifiés, qu'il est préférable de refroidir avec de l'eau ; on détruit le

Mise hors feu.