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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
En étudiant le terrain de transport qui recouvre la partie du plateau bolivien comprise entre la chaîne
transport assignent une origine postérieure à ce dépôt. Si l'on abandonne maintenant le plateau bolivien pour se transporter de l'autre côté des Andes occidentales, on voit ce soulèvement prendre un caractère de généralité et une extension que les faits observés en Bolivie ne pouvaient guère laisser soupçonner; il ne s'agit plus ici de quelques vallées étroites et de peu d'étendue, ou
100 Système chilien.
orientale des Andes et celle du Colorado, on remarque que les fragments roulés dont il se compose diminuent de volume à mesure que l'on s'éloigne de cette première chaîne, et qu'à une distance de quelques lieues ils sont
remplacés par du gravier et plus loin encore par
des
couches de sable. En étudiant d'une autre part la nature de ces fragments, on y reconnaît des débris des princiPales roches qui forment le versant occidental des Andes. Or, pour que ces blocs souvent très-volumineux fussent chassés depuis les cimes les plus élevées de cette chaîne jusque sur la plaine où ils se trouvent actuellement, il était nécessaire que cette plaine s'étendît sans interruption jusqu'à la base des Andes. Aujourd'hui une profonde vallée la sépare de ces montagnes, et les escarpements verticaux qui la dominent,
ne permettent pas de la considérer comme le seul
résultat de l'action errosive des eaux, mais bien comme une grande fouille dont l'ouverture se serait peu à peu élargie par suite des éboulements qui se reproduisent encore avec fréquence.
Enfin, en étudiant avec soin la position du terrain de transport situé des deux côtés de, cette vallée, on reconnaît qu'il présente des inclinaisons en sens inverses de part et d'autre d'une ligne dirigée comme la vallée, du nord au sud. Tels sont les premiers indices d'un soulèvement postérieur au dépôt du terrain de transport de la Bolivie ; on en retrouve des traces dans la direction de quelques massifs des Andes orientales, dans les côtes du lac de Titicaca, et enfin dans la ligne de cônes volcaniques qui , partant du bord occidental de ce lac s'étend jusqu'au Tacora , et à laquelle les laves qui recouvrent sur plusieurs points le terrain de
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de quelques cônes volcaniques alignés suivant une même direction, mais du soulèvement de -toute la partie de la côte qui s'étend depuis le parallèle de Tacna jusqu'au delà du 45° de latitude austral. Lorsqu'on suit
la route qui conduit du Tacora à cette ville, on voit bientôt les grès et les porphyres qui se montraient sur le versant occidental des Andes, disparaître sous des couches de sable qui s'étendent en s'abaissant graduellement jusqu'au bord de la mer où elles forment des falaises élevées de quelques mètres au-dessus du ni-
veau des plus liantes marées. Ces sables dont nous avons déjà indiqué le parallélisme avec le terrain de transport de la Bolivie, se prolongent au nord et au sud de Tacna formant une longue bande qui occupe toute la partie occidentale du désert d'Atacama. Après s'être interrompue à la base des montagnes porphyriques du
nuasco et de los Chorros , ils reparaissent dans la plaine de Coquimbo et continuent à se montrer ainsi sur toute l'étendue de la côte du Chili , occupant les intervalles que laissent entre elles les nombreuses chaînes de montagnes qui suivent la direction est-ouest.
La côte du Chili généralement dominée par des montagnes granitiques, présente de distance en distance des coupures donnant passage aux cours d'eau qui descendent des Andes et communiquent presque toujours avec des vallées situées à l'intérieur dont la direction leur est à peu près perpendiculaire. Dans les parties où