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Système
de la chaîne occidentale du Chili.
SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
orientale de l'Amérique, à peu de distance de l'île de Sainte-Catherine; continuant ensuite sa marche vers le nord-est, il laisse un peu au sud les îles de Martin-Vaz et de Sainte-Héline, passe à environ un degré au nord de l'île de Saint-Thomas, et rencontre la côte d'Afrique, près du cap Lopez-Gonsalvo. En traversant ce continent, il rencontre les montagnes du Djebel-el-Kamar, coupe ensuite 1' Ar able parallèlement au golfe d' Aden, traverse la chaîne de l'Himalaya un peu au nord du Dhawalagiri, et sortant du continent asiatique près de l'embouchure du Kiang, traverse l'île de Soufre, les îles Marshal, l'archipel de Pomotou, les îles de Pâques et kian Fernandez ; suivant ainsi la direction de cette longue traînée d'îles qui 'se détachant du continent asiatique, se prolonge jusque vers l'Amérique du Sud. Les trois soulèvements qui ont successivement relevé les couches du terrain de transport, des terrains tertiaires et des marnes salifères, ne sont pas les seuls dont le Chili conserve des traces. Les grès rouges dont nous avons déjà signalé le gisement dans la cordillère des
Andes et dans les chaînes de second ordre qui s'étendent à l'ouest, ainsi que les porphyres stratifiés qui jouent un rôle si remarquable dans la géologie du Chili, présentent leurs strates redressées suivant une direction nord-sud, un peu inclinée au nord-est. Cette direction paraît d'abord se confondre avec celle du système de la chaîne principale des Andes, et l'on serait ainsi conduit -à rapporter à la même époque le redressement de ces couches; mais lorsqu'on étudie avec détail la relation du grès rouge avec les formations qui lui sont supérieures, on reconnaît, dans beaucoup de localités, une discordance de stratification non-seulement entre les couches de ces grès et celles des terrains tertiaires, mais encore entre ces mêmes couches et celles des
DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
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marnes salifères ; discordance qui indique évidemment un ordre d'accidents stratigraphiques antérieurs au dépôt de ces marnes. D'une autre part, ces dislocations se trouvent en rapport avec la présence de roches syénitiques, qui se sont fait jour par des failles dirigées du sud au nord, et c'est sur les bords de ces failles que les porphyres stratifiés se montrent surtout à découvert. Ces dernières roches, qui occupent au Chili la place
des psammites et des schistes bitumineux, que l'on trouve plus au nord, paraissent devoir leur état actuel à l'action des' masses syénitiques. La ligne de contact de ces roches présente en effet les traces d'une action puissante, des fragments, souvent très-volumineux, de porphyre se trouvent enveloppés par la roche endogénique; ils sont souvent si nombreux qu'il en résulte une sorte de brèche à gros fragments de porphyre et à pâte syénitique. Cette dernière roche remplit en outre toutes
les fractures des strates porphyriques, et lorsque celles-ci présentaient une certaine largeur, la syénite y a conservé ses caractères minéralogiques, tandis que dans les fissures plus étroites elle est remplacée par des veines de quartz et d'épidote. Enfin, lorsqu'on s'éloigne de la ligne de contact, l'épidote devient de plus en plus rare, les porphyres prennent une texture plus terreuse, et finissent, à une certaine distance, par être remplacés par des schistes argileux ou des grès feldspathiques. De son côté, le grès rouge participe aux mêmes métamorphoses, et se change en porphyre au voisinage des roches syénitiques. Nous avons insisté sur les phénomènes que présente le contact de ces deux roches, non-seulement pour faire ressortir la puissante action exercée par les masses syénitiques, mais encore pour rappeler les caractères qui nous ont servi souvent à reconnaître une même formation sous ces divers aspects. Dans des