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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
terrains aussi puissamment bouleversés que ceux qui
s'étendent à l'ouest des Andes , au milieu de cette
innombrable variété de roches, qui changent d'aspect à chaque pas, il est souvent difficile de reconnaître l'origine de chacune d'elles, et ce n'est qu'en les étudiant sous leurs différents aspects que l'on peut espérer d'y arriver. Or, dans l'Amérique du Sud, et peut-être été caracsur le reste du globe, chaque soulèvement a d'une roche endogénique de térisé par l'arrivée au jour exercé nature particulière, et chacune de ces roches a couches qui une action métamorphique spéciale sur les se trouvaient dans son voisinage. Ainsi, le soulèvement de la chaîne principale des Andes a été caractérisé par l'émission des trachytes et la décomposition des roches voisines par des vapeurs acides. L'arrivée au jour des roches de labradorite correspond au soulèvement des marnes salifères et à la formation des amygdaloïdes , tandis que les porphyres stratifiés et les roches à base d'épidote correspondent à l'apparition des syénites et au soulèvement du grès rouge. Cette spécialité d'action des roches endogéniques correspondant à chaque soulèvement se retrouve dans la nature même des filons métallifères qui s'y rapportent. Les filons argentifères de sont en rapport avec les roches trachytiques; ceux cuivre se lient à l'action des roches de labradorite, tandis que les terrains en contact avec les masses syénitiques sont caractérisés par les pyrites aurifères. Le relèvement des couches du grès rouge et l'émission des roches syénitiques étant deux phénomènes simultanés, on peut choisir indifféremment pour déterminer la direction de ce système de lignes stratigraphiques, soit l'observation directe de la direction des strates, soit celle des failles qui ont donné passage les aux syénites. Nous ferons remarquer toutefois que
DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
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soulèvements postérieurs à l'émersion des grès rouges ayant puissamment modifié la position primitive du plan des strates, leur direction actuelle se trouve compliquée de tous ces mouvements postérieurs et ne peut conduire qu'a des résultats peu exacts ; tandis que les failles correspondantes n'ayant éprouvé de déplacements sensibles que dans le sens vertical, leur direc-
tion doit être aujourd'hui fort peu différente de ce qu'elle était lors de leur formation. Or la présence des
roches syénitiques qui occupent l'axe de ces failles permet de la suivre sur de grandes distances et à travers les autres systèmes stratigraphiques et par conséquent d'en déterminer la direction avec beaucoup plus d'exactitude. Parmi ces failles, une des plus remarquables est celle qui commence sur les bords du Cachapoul , près du confluent du rio Claro , traverse les montagnes de Alhile et suivant la base occidentale de la chaîne médiane du Chili , se prolonge vers le nord jusqu'au rio de Choupa. Sur toute cette longueur
de plus de 5o lieues, les syénites se montrent à découvert et disparaissent seulement par intervalles très -courts sous les marnes gypseuses. En calculant
l'azimut de l'arc de cercle qui joint la montagne de Oreon-de-Piedra (latitude 350 49' 481S. , longitude 75° 181 23" 0.) et le cerro del Chamuscado (latitude 520 8' 9" S. , longitude 720 56' 5o" O. ) , situés l'une près de l'extrémité sud et l'autre près de l'extrémité nord de cette faille , on trouve pour cet azimut compté du nord à l'est et pris sur l'horizon de 1' Oreon-de-Piedra, 00 10' 48". En construisant ensuite cet arc de cercle,
on reconnaît qu'il suit très-exactement la ligne syénitique ; ainsi il s'en écarte seulement de 18" au cerro de Chiiiigue, de 15" au cerro de la Petaca; il passe trèssensiblement au milieu de la masse syénitique située