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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
Il résulte clairement de ceci que, d'une part, l'immersion en changeant le rapport des poids relatifs des substances, facilite leur séparation par ordre de densité; d'autre part, la préparation mécanique du charbon est plus facile que celle d'un minerai ordinaire de difficulté moyenne. Dès lors le classement par ordre de
grosseur n'a pas besoin d'être poussé aussi loin dans les charbons que pour les minerais, lorsqu'on veut procéder à l'élimination des matières étrangères. En outre des conclusions qui précèdent, dont l'exactitude est évidente, il est cependant dans la pratique des considérations d'un autre ordre dont il faut tenir compte. Il importe, pour les parties fines, de considérer les corps qui mouillent et ceux qui ne mouillent pas : la forme des fragments joue aussi un certain rôle dans la manière de se comporter à l'immersion ; l'action
d'un courant est différente sur des parties lamellaires ou sur des corps se rapprochant des formes cubiques et sphériques. L'adhérence des parties fines et leur tendance à faire pâte doit également limiter, dans certains charbons surtout, le degré de division où il convient de s'arrêter dans l'échelle inférieure de classement par grosseur. Quant à la limite supérieure, elle dépend essentiellement de la nature des charbons et de l'emploi auquel on les destine. Pour poser nettement le principe, nous devons admettre que, entre les points extrêmes, le classement
des charbons par ordre de grosseur doit s'arrêter à cette limite ; qu'en supposant toutes les parties d'une même division soumises à l'action d'un courant d'eau ascendant, le plus petit fragment de schiste ne puisse jamais être élevé aussi haut, dans le même temps, que le plus gros fragment de charbon. Telle est la condition à remplir pour un bon travail.
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Ceci admis, il fallait rechercher le meilleur mode d'exécution.
A l'imitation de ce qui se pratique pour les minerais, les tambours de classement à une seule toile par trous croissant de dimension, ou à toiles concentriques de différentes grosseurs se présentaient en première ligne à la pensée ; mais à l'examen ce système offrait dans l'application au charbon, où il s'agissait
d'opérer sur de grandes masses, des inconvénients sérieux. On ne peut accroître la rapidité du travail en imprimant une vitesse rotative plus grande au tambour : l'accroissement de vitesse au delà d'une certaine
limite a pour effet de projeter d'abord les matières dans l'intérieur du tambour sans les faire glisser sur la surface interne ; puis une accélération de vitesse les
fait adhérer aux parois par l'effet de la force centrifuge; en sorte que l'accroissement de vitesse rotative, passé la limite donnant l'effet maximum toujours faible, diminue l'action de classement au lieu de l'aug-
menter. Il faut alors donner aux tambours des diamètres considérables pour opérer sur des masses importantes.
La puissance de classement est sensiblement proportionnelle à l'étendue de la surface tamisante et à la ra-
pidité de déplacement des molécules à classer. En s'appuyant sur ce principe, il me parut préférable de substituer des surfaces planes étayées, agitées suivant une faible pente, aux surfaces cylindriques ou coniques rotatives : on pourrait alors augmenter à volonté l'étendue des surfaces tamisantes travaillant constam-
ment dans toutes les parties et accroître la vitesse autant qu'il serait nécessaire, jusqu'à la limite des inconvénients mécaniques. Ce système, d'ailleurs, se prêtait mieux à la solution des difficultés qui devaient