Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
172
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
pour les tenir, en quelque sorte, en suspension dans l'eau , aura pour résultat de faire passer les schistes par l'ouverture ménagée sous la vanne ; mais ils seront ensuite arrêtés par la contre-vanne, et s'accumuleront
dans l'espace compris 'entre la vanne et la contrevanne. Les matières schisteuses réunies en cet endroit
retarderont d'autant plus le passage de nouveaux schistes sous la vanne que la hauteur acquise à la colonne sera plus grande. Il arrivera un moment où l'équilibre s'établira des deux côtés de la vanne; mais alors si on admet l'arrivée de nouvelles quantités de schiste dans le bac, l'accroissement en schiste se faisant aux dépens du charbon , la colonne de schiste et de charbon dans le bac augmentera de poids ; il y aura
passage, à nouveau, de schiste sous la vanne, et déversement de celui-ci par-dessus la contre-vanne, en supposant que la hauteur ait été réglée au point du premier équilibre. Si, au contraire, il y avait ralentissement de l'arrivée
du schiste dans le bac, l'effet inverse se produirait dans le déversement par-dessus la contre-vanne;
il se
ralentirait proportionnellement à la réduction
dans
l'arrivée du schiste. Il se produit ici un effet de balance hydrostatique ; et il est assez curieux de voir des corps solides en suspension dans l'eau se comporter comme des liquides de pesanteur spécifique différente. 11 serait intéressant de rechercher dans un cas donné
la hauteur à laquelle il convient d'arrêter la contrevanne, et le rapport qui doit exister entre l'épaisseur des couches de schiste et de charbon dans le bac. Il est nécessaire d'avoir toujours sur la plaque perforée une couche de schiste d'une épaisseur suffisante pour éviter tout passage de charbon sous la vanne et prévenir, par l'aspiration que produit le piston, l'ab-
17:3
sorption dans le bac des parties fines de charbon qui se trouvent arrêtées par cette couche de schiste formant
filtre : c'est ce que nous désignons sous le nom de couche permanente de garantie ; son épaisseur doit être suffisante pour que l'aspiration n'atteigne pas la couche de charbon ; elle ne doit pas dépasser cette limite pour n'avoir pas à employer une force motrice plus considérable qu'il n'est absolument nécessaire dans le mouvement incessant à imprimer à une masse inerte. Par des raisons analogues, l'épaisseur de la couche
de charbon doit être suffisante , et pas au delà, pour que le schiste, dans le soulèvement, n'atteigne jamais à
la hauteur du courant d'entraînement du charbon.
D'ailleurs, une trop forte épaisseur de matière rend le travail moins sensible dans les régions supérieures. Admettons comme moyenne, en raison de la nature des charbons à traiter, une épaisseur totale de la couche, mesurée près de la vanne, de Ce, 3o, et pour l'épaisseur de la couche de garantie de schiste 0m,1 2 lépaisseur de la couche de charbon sera de om,18. Appelons le poids spécifique dans l'eau de la couche ou colonne de schiste dans le bac; G le poids de la couche de charbon superposée ; ' le poids de la couche ou colonne de schiste entre la vanne et la contre-vanne : nous devons avoir comme équation d'équilibre « 6=2. La densité du schiste, en considération du mélange d'un peu de sulfure de fer, peut être admise à 2,6. Celle
du charbon est assez ordinairement de 1,4. Mais ces poids dans l'eau ne sont plus que 1,6 pour le schiste et o,4 pour le charbon. Appelons x la hauteur de la colonne de schiste entre la vanne et la contre-vanne, qui est la hauteur de la contre-vanne au-dessus des châssis :
mettons ces valeurs dans l'équation d'équilibre, nous aurons : 1,6xo,12-1-o,4xo,18,-----1,6x, d'où x=o,165.