Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
174
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
Il aurait fallu introduire ici un coefficient de frottement
des schistes à leur passage sous la. vanne, dont l'influence aurait réduit un peu la valeur de x. Pour traduire ce résultat en une formule pratique simple, on peut dire que la hauteur de la contre-vanne doit être à près égale à la moitié de l'épaisseur totale de la couche de matières sur la plaque perforée du bac. L'épaisseur totale de la couche dans le bac doit varier, avons-nous dit, avec la nature des charbons. Des
charbons lourds avec des schistes légers exigeraient une épaisseur de couche plus considérable et une hauteur de contre-vanne proportionnellement plus grande. Mais le volume des matières à traiter est une donnée dont il convient aussi de tenir compte : avec des fragments fins et,d'un petit volume on peut réduire l'épaisseur de la couche. Les schistes qui se déversent par-dessus la contrevanne tombent dans une poche ou réservoir M d'où on
les fait sortir en ouvrant une vanne N. Pressés par la colonne d'eau supérieure, ils glissent avec un petit mélange d'eau sur le plan incliné on' qui peut être percé
de trous finis; l'eau se sépare et le schiste seul tombe directement dans le wagon de décharge. Ainsi, par cet agencement, la séparation des matières schisteuses est opérée d'une manière continue, sans arrêt et toujours en proportion de l'arrivée. Telle était la condition à remplir. Le charbon arrivant dans le bac près de la vanne doit sortir du côté opposé. L'entraînement à la surface peut être obtenu par un courant d'eau dont on règle à volonté l'intensité : c'est le moyen qui a été généralement employé jusqu'ici dans nos appareils ;. c'est celui qu'il convient encore d'adopter avec des charbons argileux dont la poussière est impure ; mais avec des charbons
175
pulvérulents à poussière pure, l'emploi d'un courant d'eau, toujours assez considérable, entraîne une certaine quantité de poussière qu'il est plus tard assez difficile de recueillir utilement. On peut, dans ce cas, substituer l'action du piston au courant d'entraînement par l'eau en travaillant par immersion complète. L'action du piston tendant sans cesse à égaliser les Matières dans le bac par couches horizontales, si on suppose la face antérieure du bac en contre-bas du niveau de l'eau, et celle-ci retenue par une auge placée sur l'avant, les matières de la surface s'écouleront dans
cette auge par dessus le bord, en proportion de l'arrivée, et le déversement du charbon par la surface s'opérera aussi d'une manière continue. Nous avons donc deux moyens d'opérer l'entraînement du charbon sans l'emploi d'aucun agent mécanique : nous les examine-, tons suecessivement.
Mais avant, complétons l'étude relative à la séparation du schiste et du charbon dans le bac. Nous avons vu que le travail avait lieu sous l'action' des oscillations verticales produites par le piston ; il convient d'examiner plus en détail les effets obtenus. Le piston employé est cylindrique ; c'est la forme la
plus convenable à un bon ajustage et à l'emploi des moyens mécaniques : son diamètre est moindre que la
largeur du bac ; on aurait pu craindre par là une répartition inégale de l'action du piston sur la plaque perforée ; mais en évasant la partie inférieure du cylindre à sa jonction avec la face du bac, de manière à ce qu'il occupe en ce point à peu près toute la largeur de cette face, on prévient tout inconvénient de cette nature.
La hauteur à laquelle le cylindre débouche dans le bac n'est pas indifférente. Lorsque la distance à la