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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
Nous faisons usage de préférence pour les grands appareils d'une machine à vapeur fixe horizontale munie de son modérateur. Le volant fait poulie et transmet le mouvement par courroie à l'arbre supérieur commandant les pistons des bacs et le classificateur. Cet arbre est à trois coudes divisant la circonférence de rotation en trois parties égales. Une poulie folle double la poulie fixe de l' arbre supérieur, ce qui permet un désembrayage
facile ; à l'extrémité opposée de cet arbre est la commande du releveur. Sur l'arbre du volant sont les poulies de commande aux broyeurs simples ou doubles et à l'élévateur. La pompe reçoit le mouvement à l'extrémité de l'arbre moteur par une manivelle à coulisse qui permet de régler à volonté la course du piston et de n'élever que la quantité d'eau nécessaire aux besoins du service. La grille à secousse peut être commandée par une poulie
fixée sur un des cylindres broyeurs ou sur l'arbre supérieur. Le calcul de la force motrice absorbée par chacun des organes du système aurait un intérêt plus théorique
que pratique, et sa détermination exacte serait fort difficile en raison des résistances d'inertie dont l'appréciation échappe trop souvent au calcul. D'ailleurs cette
recherche toute spéculative nous mènerait trop loin. La force employée augmente rapidement pour les broyeurs avec la dureté des charbons. Elle est en outre proportionnelle à la quantité de matières brisées, et suit une progression rapide quant au degré d'écrasement. Dans l'élévateur, elle est simplement proportionnelle au poids du charbon élevé en raison de la hauteur. La quantité de matières passant sur le classificateur n'exerce qu'une faible influence sur la force employée à son agitation ; c'est une valeur à peu près
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constante avec une vitesse et un poids fixes. Dans les bacs, la force motrice absorbée par chacun des pistons reste aussi constante quelle que soit la quantité de matière soumise au travail dans un temps donné, la nature des couches et leur épaisseur restant les mêmes, ainsi que le diamètre des trous de la plaque perforée. Le releveur
est à peu près dans les mêmes conditions que l'élévateur. Pour la pompe, l'effort est en raison du volume d'eau élevé et de la hauteur d'élévation. Le calcul et l'expérience directe donnent, à très-peu près, les résultats suivants avec des charbons mi-durs et des broyeurs simples Force motrice absorbée par un travail de 150 tonnes par jour (10 heures de travail effectif) en tenant compte des frottements.
Broyeurs simples. Élévateur. Classificateur. Pistons des trois bacs Releveur
Pompe (travail par courant d'entraînement). Total de la force absorbée.
,50
o,85 0,8,3
5,00 0,4o i3O0
8,25
Avec une machine de i o chevaux on a donc un excédant de force motrice, qui se trouve utilement employée: quand on a des charbons très-durs à traiter et qu'on veut atteindre à de plus grandes quantités. Des appareils dans les conditions précitées, avec trois
bacs, suffisent au traitement de 15o à iSo tonnes et même quelquefois 200 tonnes par journée de dix heures de travail effectif. Or, à l'exception de nos grands établissements métallurgiques il est peu de houillères sur le continent qui soient en état d'alimenter une machine
aussi puissante et d'utiliser complétement sa force productive : il faudrait le plus souvent centraliser la sortie de plusieurs puits ; alors le moindre faux transTOME 1X, /856.