Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 105]

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port augmenterait le prix de revient au delà de la valeur de l'opération elle-même. Il serait donc important, dans ces cas nombreux, d'avoir des appareils d'une

moindre force, pouvant être facilement adaptés aux dispositions existantes de l'abord des puits, d'une commode et rapide installation, et susceptibles d'être transportés sur d'autres points sans dépense sérieuse. Pour résoudre ce problème assez complexe il fallait rendre le moteur et la pompe solidaires de l'appareil de manière à ce que celdi-ci serve d'appui ou de fonda-

tion; réduire le poids de tout le système aux limites d'un déplacement pratique par les moyens ordinaires et en masse , sans avoir rien , ou presque rien, à démonter ; supprimer toutes les installations fixes, telles que bassins en maçonnerie, bâtiment de machine, fondations, etc. Toutes ces conditions ont été remplies dans le nouvel appareil dit locomobile, représenté Pl. VII. La charbon arrivant de la mine par l'estacade est déversé dans la trémie qui l'amène à la grille à secousse semblable, aux dimensions près, à celle décrite dans le grand appareil. Le gros charbon se rend sur la table de triage qui peut être à claire-voie formée d'une forte grille en fonte ou fer. Si le gros charbon doit être recueilli pour le commerce, il peut être chargé direc-

tement de cette table dans le wagon d'expédition. Si au contraire il doit être broyé, quelques coups de mas-

sette sur les gros fragments suffisent pour les faire passer au travers de cette grille et les faire tomber entre les cylindres broyeurs. Le second numéro de la grille à secousse se rend aussi aux broyeurs immédiatement, et la partie fine va à. l'élevateur en passant par la fosse. L'élévateur déverse directement dans un bac unique

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le charbon déjà préparé et réduit par le broyage à un degré de finesse tel que le classement par ordre de grosseur ne soit pas très-nécessaire. La surface criblante de ce bac est à très-peu près égale à la moitié de la superficie des trois bacs du grand

appareil, de manière à produire environ la moitié de la quantité fournie par ceux-ci. Cette surface a été portée à la limite qu'on peut atteindre en conservant un bon travail. Les dispositions relatives à la séparation et à la sortie des schistes sont d'ailleurs maintenues les mêmes ; le travail se fait par immersion complète et la sortie du charbon s'effectue sous l'action du piston et à l'aide du releveur. Cet appareil présente dans sa construction des dé-

tails dignes d'intérêt. La plaque de l'arrière, à la quelle est fixé le cylindre du bac, offre un appui solide à l'établissement du cylindre moteur. C'est sur le côté de cette plaque et sur le flanc du bac qu'est fixé verticalement le cylindre à vapeur relié par des nervures d'attente au cylindre du bac. La bielle de la machine motrice transmet directement le mouvement de rotation à l'arbre placé au-dessus du cylindre du bac, lequel est supporté par deux chevalets reposant sur des pattes venues de fonte à ce cylindre et à la. plaque d'arrière, de manière à former un entablement solide. La vitesse initiale de l'arbre moteur est de ion tours par minute : il porte à la fois le volant et toutes les commandes, savoir Au piston du bac par un coude. A la grille à secousse, aux broyeurs, à l'élévateur et au releveur par des poulies. Tout l'espace est utilement occupé.

La tige du piston à vapeur traverse le fond inférieur de son cylindre. et cette extrémité est transformée en