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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
piston plein de la pompe d'alimentation de l'appareil. Cette pompe à traction directe est fixée aussi contre le flanc du bac, en dessous et dans le prolongement du cylindre à vapeur. L'eau, foulée par la pompe, est introduite directement dans le bac ; un robinet de tropplein sert à régler la quantité. Sur le côté de cette pompe d'alimentation de l'appareil, peut s'adapter, au besoin, une petite pompe alimentaire d'une chaudière à vapeur, pour le cas où il faudrait entretenir un générateur ; elle est mue également par la tige du piston à vapeur. La partie antérieure du bac est construite en forte tôle solidement reliée; le poids est ainsi sensiblement réduit. Le tout est assujetti sur un châssis en bois ; et lorsque l'appareil est en place, l'espace sous le fond incliné du bac peut être garni en maçonnerie ordinaire, pour augmenter la stabilité. Cet appareil, ainsi construit, n'exige aucune dépense appréciable de montage et d'installation sur place : il peut être transporté de l'atelier de construction à sa destination tout monté, et mis en roulement immédiatement. Lorsque l'installation a lieu aux abords d'un puits, la petite quantité de vapeur nécessaire au service peut être fournie sans dépense première par les chaudières de la machine d'extraction ; c'est le cas le plus général. Dans les circonstances exceptionnelles où on n'aurait pas de chaudière à proximité, il suffit d'ajouter une pe-
tite chaudière fixe ou locomobile, alimentée par
la
pompe supplémentaire dont nous avons parlé.
Un appareil de ce genre peut opérer sur 70 à loo tonnes en dix heures de travail, suivant la nature du charbon, en employant une force motrice de quatre chevaux environ. Le travail est ici, comme dans les
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grands appareils, entièrement mécanique et continu ; le service se fait avec un seul ouvrier, le machiniste, et dans des conditions extrêmement économiques, ainsi que nous le verrons.
Tels sont, pour les grands et petits appareils, les dispositions et agencements mécaniques qu'une expérience de plusieurs années et des études sérieuses nous ont démontré être les meilleurs. Comme dans toutes les créations, plus d'une difficulté a dû être surmontée avant d'arriver au degré de perfection qui est atteint. La plupart des obstacles sont nés de la diversité des charbons ; il fallait trouver des combinaisons générales qui pussent satisfaire à tous les cas donnés, et susceptibles cependant, par de légères modifications, de se prêter à toutes les circonstances spéciales. Nous pensons avoir résolu ce problème intéressant. Nous avons à examiner actuellement les résultats techniques et économiques du travail. Les qualités physiques et chimiques de la bouille sont extrêmement variables d'une contrée à l'autre. Chaque bassin houiller a un caractère général distinctif qui lui est propre, et cependant on trouve encore, dans les diverses exploitations d'un même bassin, des variations essentielles dont on a à tenir compte. La même
couche se modifie parfois dans sa composition et sa manière d'être, et il arrive qu'une exploitation fournit, à de courts intervalles, des produits variables. Il serait
sans intérêt et matériellement impossible de suivre dans leurs détails toutes ces modifications ou transformations. Nous tracerons rapidement, au point de vue qui nous occupe, les traits généraux distinctifs. Nous devons distinguer dans la houille ses caractères physiques, constituant le mode d'agrégation moléculaire d'où naît la dureté ou la friabilité ; sa composition