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ÉPURATION DE LA. HOUILLE.
chimique, non pas tant sous le rapport de tous ses éléments constitutifs, tels que carbone, hydrogène, oxygène, etc., mais eu égard aux substances non combustibles en combinaison intime, ce qui constitue la cendre normale du charbon, qu'aucune opération mécanique ne saurait enlever ; enfin, sa manière d'être considérée dans un ordre d'idée que nous pourrons appeler minéralogique, exprimant le simple mélange de la houille avec des substances étrangères telles que les schistes houillers, le sulfure de fer, le fer carbonaté lithoïde, les sulfates et carbonates de chaux, etc., substances qui peuvent se détacher entre elles, et de la houille, par le brisement ou la simple division, non pas tout à fait moléculaire, mais en petits fragments. Ainsi, en Angleterre, les charbons du bassin de Newcastle sont généralement durs, riches en hydrogène et en goudron, contenant peu de cendre normale (i 1/2 à 2 p. oo). Les matières mélangées sont : le sulfure de fer, en assez forte proportion, disséminé dans des plans de fissure en petites paillettes, ou strié dans des rognons de charbon, et plus rarement en cristaux cubiques ; le schiste houiller est tendre et généralement peu abondant. Mais on trouve égaleifient, dans les plans de fissure, une forte proportion de petites lamelles de carbonate de chaux, l'ai, au contact du sulfure de fer, se transforment en sulfate de chaux et se détachent facilement de la surface du charbon au moindre choc. Il résulte de ces caractères que le menu charbon doit renfermer beaucoup de corps étrangers; sa dureté s'oppose à la formation d'une quantité un peu notable de poussière, et dans cette faible proportion viennent se réfugier toutes les lamelles très-ténues de sulfate et carbonate de chaux, les paillettes de sulfure de fer et les schistes houillers qui, étant souvent plus tendres
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que la houille elle-même, se réduisent plus facilement en poussière. Le menu devient donc le réceptacle de toutes les impuretés de la houille résultant de l'exploita-
tion dans la mine, et du brisement des fragments dans toutes les manipulations. Le dust (poussière), passé à une grille de huit à dix millimètres , contient 15 à 18 p. ioo de corps étrangers. Ce charbon peut être Considéré comme un type extrême.
Les charbons du Wigan (bassin de Liverpool) sont généralement plus riches encore en gaz que ceux de Newcastle, niais un peu moins durs. Ils renferment une proportion moindre de sulfure de fer, de sulfate et de carbonate de chaux et plus forte de schiste houiller. La poussière est impure, quoique à un degré inférieur à celle de Newcastle. Ces charbons, malgré leur impureté moins grande, mais par cela même qu'ils sont sensiblement plus friables, ne sont pas tout à fait aussi faciles à traiter que les précédents. Cela tient également
à la nature des résidus, dont la densité n'est pas aussi élevée, prise en moyenne.
La houille grasse du pays de Galles, propre à la fabrication du coke, notamment des environs de Newport et de Cardiff, est encore sensiblement plus tendre que
celle du Wigan, et, à plus forte raison, que celle de Newcastle ; elle peut etre rangée dans la catégorie des charbons mi-durs, mais moyennement riche en gaz, et très-convenable à la carbonisation. Certaines couches sont très-pures, surtout en cendre normale (1 à 2 p. i oo).
La couche n° 2 renferme en mélange une assez forte proportion de schiste, bien que le charbon en fragments
contienne peu de cendre normale; mais comme il est plus friable qu'à Newcastle, le menu fin est relativement moins impur. Le charbon de ces contrées renferme bien moins de sulfure de fer que celui du Wigan, et sur-