Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 117]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

28

ÉPURATION DE LA HOUILLE.

ÉPURATION DE LA HOUILLE.

219

Pour comparer entre eux les divers modes d'épuration de la houille, nous devrions prendre les faits dans des conditions identiques, en admettant le broyage dans tous les cas et l'épuration poussée au même degré

Ces chiffres, dont on ne se rend pas assez compte généralement , sont trop frappants pour qu'il soit nécessaire de les commenter longuement. On est à se

de perfection : cette dernière condition est difficilement

thodes manuelles, l'opération du lavage présente partout de bien sérieux avantages ; et cependant, dans un grand nombre de localités, la supériorité des produits,

réalisable, nous en ferons abstraction.

Nous avons pour la dépense, pendant un an, de 15o tonnes de charbon traitées par jour, soit pour

demander si dans des conditions aussi coûteuses des mé-

compter A 5. 000 tonnes à o,2 g; mais en tenant compte

les conséquences qui en découlent sont tellement considérables qu'il n'y a pas à hésiter, même au prix ci-dessus des frais les plus élevés. L'épuration de la houille est certainement le progrès

des éventualités de l'industrie, de la responsabilité, de la surveillance et des frais généraux obligatoires

le plus important effectué dans la sidérurgie depuis vingt-cinq ou trente ans. Cette opération a été, dans

dans une opération importante d'épuration, admettons le chiffre de of,5o , au lieu de of,279 , nous aurons :

plusieurs usines où la houille était sulfureuse, le signal d'une véritable révolution dans les conditions de marche des hauts-fourneaux et dans la qualité du produit. Bien que nos premiers travaux d'application datent de 1848, ce n'est guère qu'en 1851 que la question est entrée réellement dans le domaine des opérations industrielles. Indépendamment des difficultés inséparables de toute création, le développement s'est trouvé retardé par une lutte d'intérêt entre le producteur et le consommateur. Si celui-ci reconnaissait un avantage

3o o jours, 45. 000 tonnes.

Par l'appareil avec broyage compris, nous devons

45. 000 tonnes

of,5o = 2 2.5 oo francs.

Des considérations analogues aux précédentes devraient nous faire augmenter le prix de revient des autres méthodes de Of,20 environ par tonne : négligeons cet accroissement de dépense en conservant les chiffres trouvés. Par les lavoirs à eau courante avec broyage simple non mécanique : 45. 000 tonnes 2,417 08.765 francs. Par les bacs à piston, également avec broyage simple non mécanique 45. 000 tonnes 2,555 = 114.975 francs. Différence par an en faveur de l'appareil comparativement aux lavoirs à eau courante 86.-265 francs. Différence par an en faveur de l'appareil comparativement aux bacs à piston 92.475 francs.

évident à avoir un produit de qualité supérieure, il n'admettait pas toujours une plus-value suffisante pour indemniser convenablement l'exploitant : celui-ci à son

tour trouvait plus simple et préférable de vendre des schistes au prix du charbon : l'insuffisance de production signalée en 1852 et 1853 a peut-être trop permis au producteur de dominer la situation. La question de l'épuration de la houille n'a donc été poussée dans ces dernières années que par les grands établissements métallurgiques à la fois producteurs et consommateurs et, il faut le reconnaître aussi, par les