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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ingénieurs des chemins de fer qui ont soutenu la lutte
avec autant d'intelligence que de persévérance, en maintenant, autant qu'ils l'ont pu, la condition si essentielle pour la traction de la pureté des cokes. Il est peu de localités , tant en France qu'en Angleterre, en Belgique et en Allemagne, où l'on ne puisse, par
une bonne épuration, obtenir du coke à 6 p. oo de cendre, mais en évitant, bien entendu, toute falsification par des mélanges de charbon non lavé. Au reste, la lumière se fait, et bientôt chacun reconnaîtra qu'il est de l'intérêt de tous de ne transporter et ne brûler dans les foyers et fourneaux que des combustibles aussi
purs que possible, lorsque surtout cette pureté peut être obtenue dans des conditions tellement économiques. Les avantages réalisés dans les hauts-fourneaux par
l'emploi des cokes épurés portent sur trois
points
essentiels 10 Réduction dans la consommation ; 20 Allure plus facile ; 50 Amélioration de la qualité du produit.
Ces avantages ne se traduisent pas partout de la même manière : la nature des éléments composants joue ici nécessairement un très-grand rôle. La composition du minerai et du lit de fusion a sa part d'influence. En général, partout où le charbon est. très-sulfureux , les résultats d'amélioration sont le plus marqués : il est plusieurs établissements importants pour lesquels l'épuration est devenue aujourd'hui une question vitale. Au point de vue de la consommation en coke, recherchons à priori l'effet produit par l'épuration.
Si l'on admet un charbon contenant 10 p. 100 de schiste, en dehors de la cendre normale, et donnant un rendement pratique de 6o p. ioo en coke, la perte
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en poids du schiste par la calcination résultant de la
carbonisation étant de 20 p. 100 environ , il s'ensuivra que le coke produit dans de telles conditions renfermera 13,33 p. ioo de résidu incombustible, outre la cendre normale primitive de la houille : cette quantité sera en excédant dans le coke provenant du charbon non épuré sur le coke fourni par le charbon préalablement épuré. Ces matières étant introduites dans le haut-fourneau doivent être portées à la température de la fusion : or, comme elles sont généralement très-réfractaires, elles absorberont au moins moitié de leur poids en carbone pour être fondues, soit I 5,55. La différence de consom-
mation entre du coke épuré et du coke non épuré se 20 p. 100. 1/2(15,55) traduira donc par 15,55 L'expérience démontre, en effet, que dans les conditions posées, l'économie de consommation est au moins égale à ce chiffre : ainsi, dans les usines où le coke rendu
au gueulard du haut-fourneau vaut 55 à 4o francs la tonne, cette économie se traduit par une différence de 7 à 8 francs par tonne de coke, ce qui est déjà considérable. Mais il est des localités où la différence serait plus importante encore et atteindrait 25 à 3o p. loo dans la consommation.
Les avantages du coke pur quant à l'allure du hautfourneau, à la régularité de sa marche, à la facilité du travail, sont trop connus actuellement de tous les praticiens pour qu'il soit nécessaire de beaucoup insister. Les symptômes immédiats sont : creuset se dégageant plus facilement, descente plus régulière des charges, laitiers moins visqueux et moins abondants, allure plus chaude, tuyères claires, etc.; tels sont les effets qui résultent surtout de l'emploi des cokes épurés. Bien que ces avantages ne puissent se traduire que diffici-