Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 153]

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En fait d'expériences sur les préparations mécaniques , il est difficile de répondre à o,00fi près de l'identité des matières traitées; de sorte que s'il fallait faire abstraction de cette petite proportion de galène, ce ne serait pas une difficulté sérieuse, mais les résultats du tableau précédent n'en resteraient pas moins extrêmement inférieurs à ceux du tableau II, par rapport à la séparation de la pyrite d'avec la galène, et tout au plus égaux par rapport à la séparation de la blende et du quartz d'avec la même galène.

Pour ce qui est de la pyrite, la différence est telle qu'il n'est plus possible de l'attribuer à la trop grande largeur des compartiments, attendu que, lors même qu'on ferait abstraction de toute la pyrite contenue dans le sixième compartiment avec la queue de la galène, le restant dépasserait encore de beaucoup la pro-

portion donnée par le tableau II. Ici donc il devient nécessaire de chercher la cause de la supériorité des résultats de ce tableau, soit dans la moindre quantité de matière livrée à la fois au courant, soit dans la moindre proportion de galène contenue dans le mélange. Les quantités de matière livrées à la fois au courant

dans l'expérience du tableau II étaient moyennement trois fois plus faibles que pour les expériences des ta-

bleaux I et III, et, dans ces dernières, la

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PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

proportion

de galène plus grande que pour le ir II d'environ moitié en sus. Pour le moment, nous nous contenterons de noter ces résultats sans rien conclure. Quant aux expériences des tableaux I et III, comme elles ne diffèrent d'une manière notable que par la puissance du courant, elles porteraient à ,faire attribuer quelque effet utile à l'accroissement de profondeur et

de vitesse propre à la dernière expérience. En effet, ces

deux tableaux donnent les résultats comparatifs suivants III

Pyrite.

Blende.

Quartz.

0,991

0,966 0,919

o,585 o,362

°,994

Résultats d'où l'on pourrait inférer qu'accroître la puissance du courant, toutes autres circonstances restant d'ailleurs les mêmes, est un moyen de mieux purger une matière d'une autre matière moins dense, et que l'amélioration est d'autant plus prononcée que les densités des matières à séparer diffèrent davantage. Mais, je le répète, avant de conclure ainsi d'une manière définitive, il convient d'attendre que nous connaissions mieux les limites entre lesquelles peuvent varier les résultats de nos expériences. Les matières qui avaient servi pour l'expérience du tableau précédent ont été employées de nouveau pour une quatrième expérience, où le courant a eu à la fois la vitesse du tableau II et la profondeur du tableau III. Malheureusement ces matières, plusieurs fois desséchées et maniées par des mains plus ou moins grasses, ont présenté beaucoup de grains qui ont flotté à la surface du courant avant de se précipiter 1 pour 100 environ du quartz s'est perdu de cette manière ; la perte

a été moindre pour les minéraux métalliques, mais assez forte pour ne pas permettre de comparer le tableau IV aux précédents. Néanmoins, ce tableau a été conservé comme offrant plus d'un point digne d'intérêt.