Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 201]

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NOTES sun L'EXPLOITATION DÉS USINES

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

suédois ne sont point restés en arrière ; et des progrès incontestables ont été réalisés depuis le commencement

La cuve a ordinairement 5 à 6 mètres de hauteur; on estime qu'elle doit être d'autant plus élevée que le minerai est plus réfractaire et plus difficile à réduire :

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de ce siècle, sinon pour l'amélioration de la qualité des fers provenant de certains minerais, du moins pour l'aménagement des usines et la réduction des frais

cette manière de voir me semble rationnelle, car ce sont ces minerais qui ont besoin de subir la plus longue pré-

de fabrication ou du prix de revient. Ainsi, le grillage des minerais s'exécute aujourd'hui avec plus de soin et

paration, avant d'arriver aux étalages, où le fer est réduit, et commence à se carburer; où les gangues se

de méthode ; la force des souffleries a été augmentée, et le vent a été rendu plus égal ; la composition des lits de

préparent à entrer en liquéfaction. D'après ces principes,

fusion a été fixée d'une manière plus rationnelle ; la marche des hauts fourneaux a été régularisée, et la production journalière a été accrue, en même temps que la consommation de charbon était notablement diminuée. On a également cherché à perfectionner la fabrication

dans le petit nombre des usines où l'on fond des minerais de lacs et de marais, qui sont des hydroxydes, d'une réduction et d'une fusion assez faciles, on ne donne pas à la cuve une aussi grande élévation. générales La forme conique, à section circulaire, est aujour- Régiesdans d'hui regardée, et avec raison, comme la plus conve- la construction

du fer forgé ; mais, dans cette branche de l'industrie sidérurgique l'action manuelle de l'ouvrier joue un rôle capital; l'intervention efficace de la théorie est beaucoup plus difficile ; aussi, jusqu'à ce jour, on n'a

nable ; elle présente, d'ailleurs, l'avantage de la facilité de construction. en permettant l'emploi d'un patron en bois, que l'on fait tourner autour de l'axe vertical de la cuire. On admet aussi en Suède que les diverses parties

pu obtenir dans l'amélioration ciel' affinage des résultats aussi positifs que dans la fabrication de la fonte. Les hauts fourneaux de la Suède ne diffèrent pas beauHauts fourneaux de la Suède, coup par leur forme de ceux où, en France, l'on fond le minerai de fer avec du charbon de bois, ainsi qu'on

du fourneau, dans le sens de la hauteur, doivent se

peut en juger par les figures 9, Io, is. 12,15, 14 et 15, qui représentent les hauts fourneaux des trois grandes fonderies de canons et celui d'Hellefors en Sudermanie.

Jadis ces appareils avaient de beaucoup plus petites dimensions ; on ne leur donnait que 5 1/2 à 6 mètres d' élévation ; mais aujourd'hui, sur la plupart des usines, on leur donne 8 à 10 mètres. On a ainsi augmenté la production journalière, en même temps qu'on a un peu diminué la consommation de charbon ; de plus, l'allure

est moins variable, la fonte est plus homogène, et laitiers retiennent moins de fer.

les

Hauteur de la cuve.

raccorder, sans offrir d'arête vive, ni de brusque chan-

gement de courbure, ce qui me paraît tout à fait rationnel, car les variations de courbure du haut fourneau doivent être appropriées aux changements qui on u lieu dans la composition chimique du lit de fusion et qui se

produisent d'une manière lente et graduelle. D'après ces principes, le vide intérieur tend à-se rapprocher de la forme cylindrique (1) ; les arêtes des deux cônes suc(i) On admet en Suède, et cette opinion paraît assez juste, que le vide intérieur d'un haut fourneau doit se rapprocher d'autant plus de la forme cylindrique, c'est-à-dire présenter des différences entre les largeurs du gueulard, du ventre et de l'ouvrage d'autant plus faibles que le minerai est plus facile à fondre, à réduire et est de meilleure qualité. Par suite du rétrécissement de plus en plus grand que présente, à partir du ventre,

des

hauts fourneaux.