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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
poli en frottant avec du bois dur. Comme ces appareils sont à simple effet, et qu'il n'y a ordinairement d'autre
régulateur que la conduite qui aboutit à la tuyère,
pour rendre le vent moins inégal, on accouple de deux à quatre caisses, dont l'une pousse de l'air vers la buse, pendant que l'autre est en aspiration. Cependant, des
expériences spéciales ont montré que ces souffleries
Volume
et pression de l'air.
perdent habituellement 15 à 20 pour ioo d'air, et beaucoup plus, si l'orifice de la buse est un peu étroit. Cet orifice qui est rond ou ovale (alors un peu plus étendu dans le sens horizontal) a ordinairement 4 1 I 2 à 5 centimèttes de largeur. La puissance des souffleries doit être proportionnée au vide intérieur des hauts fourneaux ; et, d'après ce principe, le vide étant agrandi vers la fin d'une campagne, par suite de la dégradation des parois, il faudrait y lancer plus d'air; mais le jeu des souffleries dé-
pend du débit de l'eau motrice que l'on ne peut pas toujours régler à son gré ; sous ce rapport, les variations ont lieu entre des limites assez étendues, soit dans Ainsi le volume d'air injecté par minute varie entre 15 et 5o mè-
la même usine, soit d'une usine à une autre.
tres cubes et la pression est ordinairement comprise entre 2 et 5 centimètres de mercure ; rarement elle s'élève à 4. D'ailleurs, comme le vide intérieur des hauts fourneaux est de 20 à 4o mètres cubes, le volume d'air lancé par minute représente, en général, les 7o à 8o cen-
tièmes du vide intérieur. Jadis on se servait de deux buses, mais aujourd'hui on n'en a plus ordinairement Emploi
de l'air chaud.
qu'une seule, de 7 à 8 centimètres de diamètre. L'engouement qu'a excité, il y a quinze à seize ans, l'emploi de l'air chaud dans les usines à fer s'était propagé en Suède , comme dans le reste de l'Europe; et l'on s'était empressé d'installer des appareils de chauf-
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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fage sur un grand nombre d'établissements. Les res-
sources en combustible végétal étant limitées en Suède, comme partout, on trouvait un immense avantage dans cette innovation, qui procurait une économie de charbon de 25 pour too, et qui, par suite, permettait d'accroître la production dans un rapport semblable ; quelques maîtres de forges, non contents d'employer l'air chaud dans la fusion des minerais, l'appliquèrent aussi aux foyers d'affinerie. Mais cet enthousiasmefut de courte durée
on ne tarda pas à reconnaître une altération dans les propriétés de la fonte qui était devenue plus difficile à affiner, qui éprouvait plus de déchet, et donnait du fer en barres de moins bonne qualité. Aussi des réclamations de la part du commerce se firent bientôt entendre ; et l'on comprit que, par l'emploi de l'air chaud appliqué d'une manière trop générale, et, pour ainsi dire, à outrance, on s'exposait à discréditer les fers les plus recherchés, et l'on craignit de voir se tarir le courant d'exportation, sans lequel l'industrie sidérurgique du nord de l'Europe succomberait inévitablement, faute de consommateurs. Aussi, l'emploi de l'air chaud fut abandonné avec autant de promptitude qu'on avait mis d'empressement à l'adopter ; il est pourtant plusieurs
usines, notamment en Norwége, ainsi Nces, Egeland, etc.,
où on a continué à s'en servir au haut fourneau, sans que les fers aient subi une détérioration notable
- l'air y
est élevé, en général, à des températures variant de loo à 2000.
Lepersonnel attaché à la conduite des hauts fourneaux de la Suède est, en général, un peu restreint : indépendamment des ouvriers chargés du grillage et cassage du minerai, il y a un chargeur au gueulard,
deux manoeuvres pour amener le minerai et le charbon, un fondeur et son aide plus un manoeuvre pour emmener
Personnel
hauts fourneaux.