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conditions de marche; qu'ils reçoivent la même quantité de vent, et à la même pression, qu'on y verse des charges composées de la même manière, de telle façon que l'allure ne soit pas plus chaude, ou plus froide
dans l'un que dans l'autre, et que la fonte produite clans chacun d'eux présente la plus grande homogénéité (1). Le plus petit dérangement dans la marche de
l'un des hauts fourneaux suffit pour déterminer une altération dans la qualité de la fonte; aussi, au moindre
changement, les officiers chargés de la réception in-
Indices
d'une bonne allure dans la fabrication des canons.
DANS LE NORD DE L'EUROPE
Nous SUR L'EXPLOITATION DES USINES
terdisent de couler des bouches à feu : et. parfois il faut attendre plusieurs jours le rétablissement d'une marche normale et régulière. Pour que la fonte à canons possède les qualités vou-
lues, l'allure du fourneau ne doit être ni trop chaude, ni trop froide : dans le premier cas, la fonte est trop grise, et n'a pas de dureté; dans le second cas, elle n'est pas assez fluide, ne remplit pas bien les cavités des moules; refroidie, elle est trop blanche, trop dure, et ne peut être travaillée. Voici maintenant quels sont les indices
d'une bonne allure : la flamme du gueulard doit être claire et bleuâtre, la tuyère brillante. La scorie, en descendant au devant de la tuyère, ne doit pas bouillonner, sinon la fonte serait trop blanche. Quand le
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éclat rougeâtre et lancer des étincelles. D'ailleurs, on a Ubservé que la fonte produite par une allure très-chaude, et qui, par suite, est trop grise, se contracte davantage, et l'on a mis à profit cette circonstance pour en déduire un moyen d'appréciation : ainsi, une barre de fonte étant coulée verticalement, la dépression qu'éprouve sa surface supérieure, par le refroidissement, est d'autant plus grande que l'allure est plus chaude et la fonte plus grise. Ce moyen est assez sensible, car, pour une barre longue de 5o centimètres, la dépression peut varier de 2 à 5 1/2 centimètres. Quand un haut fourneau produit de bonne fonte à Laitiers produits. canons, les laitiers sont assez liquides pour s'écouler d'eux-mêmes ; ils sont susceptibles de s'étirer en fils ; après refroidissement, ils ont un aspect intermédiaire entre celui de la porcelaine (1) et du verre à bouteille, mais se rapprochant beaucoup plus de ce dernier ; ils
forment comme un verre translucide, d'un gris bleuâtre ou gris verdâtre ; mais ils ne doivent pas être noirs, car alors ils retiennent des grains de fonte, et bouillon'tient devant la tuyère. Ces laitiers ont été analysés plusieurs fois à l'École des mines de Falun : le tableau cidessous présente les résultats de plusieurs analyses qui m'ont été communiquées en Suède.
métal sort du creuset, il doit couler facilement, avec un
(s) On a beau exiger que, dans le courant de la campagne où sont coulées des bouches à feu, on compose toujours le lit de fusion avec les mêmes minerais, et dans les mêmes pro-
portions; néanmoins on ne peut se flatter de rendre invariable la composition des laitiers et de la fonte; car les divers fragments d'un même minerai présentent d'assez grandes inégalités dans la proportion relative des gangues qui y sont contenues, surtout lorsque ces fragments previennent de parties différentes de la mine.
(1) Les laitiers ayant l'aspect de la porcelaine sont regardés comme d'un bon augure quand on coule des pièces de machines, mais comme mauvais, ou du moins très-médiocres, quand il s'agit de bouches à feu; car alors la fonte n'est pas assez dure.