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DANS LE NORD DE L'EUROPE.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
et alors, pour rendre la fonte plus grise, on a abaissé la quantité de minerai de 42 à 58, la proportion de calcaire restant à peu près la même. Le haut fourneau n° 2, qui a contribué, avec le n° 1, à fournir de la fonte pour le moulage des grosses pièces,
a présenté dans son alimentation les mêmes circonstances que le n° 1 : tant qu'on a coulé des bouches à feu, le poids total des minerais était de 42 lispunds par charge ; il a été abaissé à 54, quand on a fondu des
pièces de machines, puis il a été relevé à 56, 37 et 58, en juillet, quand on s'est remis à couler des canons ;
mais il n'est pas redevenu aussi considérable qu'au mois de mai ; car, vers la fin d'une campagne, les parois
de l'ouvrage étant plus ou moins dégradées, il n'est plus possible de faire porter au charbon le même poids de minerai.
Je n'ai rien de particulier à signaler au sujet de la campagne de 1845, qui était au milieu de son cours, lorsque j'ai visité l'établissement; j'ajouterai seulement une observation concernant la manière dont on alimente les hauts fourneaux de Finspâng au début de la campagne. On emploie un temps très-long pour arriver à
une marche normale ; ainsi, près d'un mois s'écoule entre le jour où l'on met en feu et celui où l'on donne le vent, puis l'augmentation du poids de minerai que l'on fait porter au charbon a lieu avec une excessive lenteur. C'est que des rebuts nombreux, causés par des défauts de qualité du métal, ont inspiré une circonspection exagérée ; mais les retards provenant de cet
excès de prudence entraînent des dépenses assez considérables et d'une utilité douteuse, si l'on considère la marche suivie dans les autres établissements. En résumé, on voit que le passage de la fonte grise
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à la fonte truitée, plus ou moins blanche, s'obtient à Àker, par une modification dans le lit de fusion, en diminuant la proportion du minerai le plus facile à fondre et à réduire, et en augmentant la proportion du minerai sulfureux ; tandis que, à Stafsj6 et à Finspâng, on arrive à un résultat analogue, et d'une manière qui
paraît plus rationnelle, en faisant porter au charbon un plus grand poids de minerai que dans les périodes où l'on fabrique de la fonte d'affinage, ou de la fonte propre au moulage des pièces de machines. Le mélange que l'on traite dans les trois fonderies Rendement du minerai rend à peu près la même quantité de fonte ; savoir de et consommation de charbon. 42 à 45 p. 100, soit 45 p. 100 en moyenne. On croyait jadis que le lit de fusion devait être composé de manière à ne pas rendre plus de 3o et quelques pour cent de fonte ; mais on a reconnu que cette opinion n'était pas fondée et que l'on pouvait, sans inconvénient, élever le rendement jusqu'à 45 p. ioo. D'ailleurs, la quantité de minerai que porte une charge de charbon de 15 hectolitres varie, en général, de 57 à 45 lispunds, et elle est, en moyenne, de 4o lispunds ou 340 kilogrammes, soit 227 kilogrammes par stère de charbon pesant en moyenne 15o kilogrammes, ce qui donne une consommation moyenne de i i /2 de charbon pour 1 de fonte produite.
Un des points essentiels dans la fabrication des bouches à feu en première fusion, c'est de rendre uniforme et, pour ainsi dire, invariable l'allure des hauts fourneaux ; ce que l'on obtient, en employant des charbons très-secs et de bonne qualité, des minerais convenablement grillés et pesés avec soin, ainsi que la castine. Lorsque deux hauts fourneaux concourent à fournir la fonte nécessaire au moulage d'une pièce d'artillerie, il importe qu'ils se trouvent dans les mêmes
Importance de l'uniformité