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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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vieille enclume, ou une grosse plaque de fonte ; et là, on la bat avec une masse, de manière à séparer les portions qui sont peu cohérentes et que l'on rejette dans le foyer. De là on apporte la loupe sous le marteau, que l'on fait d'abord marcher lentement, à petits coups, pour donner de la consistance à la masse métallique; puis on accélère les chocs, et on donne à la loupe une forme prismatique. On la rapporte après ce premier battage au foyer d'affinerie ; et, du côté du chio , on l'enfonce verticalement dans le charbon, et on la couvre de fraisil pour la préserver de l'action oxydante du courant d'air : de temps en temps on la retourne pour qu'elle s'échauffe sur toutes ses faces. D'ailleurs, dès la
A un foyer d'affinerie wallon sont attachés un maître affineur, un aide et deux servants, mais la moitié seulement travaille à la fois : les postes sont très-courts, de trois heures seulement. On y fait ordinairement cinq à six loupes, dont chacune n'exige guère plus d'une demi-heure. A la chaufferie les postes sont de huit heures : six ouvriers y sont attachés, savoir un maître, deux aides, deux servants et un ou deux jeunes. Le personnel d'une forge comprenant deux feux et un marteau est de dix à douze ouvriers. En une semaine on y fabrique fi,000 à 7,000 kilogrammes de fer en barres. Le déchet sur la fonte, qui était dans l'origine d'environ 55 pour ioo a été réduit par suite d'une meilleure
première fois que la loupe a été arrachée du foyer, on a rapproché de la tuyère la gueuse qui doit en-
pratique à 28 et 27 pour 100 (1), dont les trois cinquièmes environ dans l'affinage, et deux cinquièmes dans le réchauffage : ce déchet excède encore de 4 à
suite être affinée, afin que son extrémité entre en fusion et fournisse le métal nécessaire pour former la loupe suivante. Dès que la pièce de fer brut qui a déjà subi un premier battage est parvenue au rouge blanc, on la ramène sous le marteau, on la cingle et l'on en forme des
mande; à la vérité on refond quelquefois, comme je l'indiquerai plus loin, les scories les plus riches, pour en extraire une partie du fer qu'elles contiennent. Dans des affinages exécutés, à titre d'expériences, avec le plus grand soin, on est parvenu à réduire le déchet à 25 et
qui a 21 à 22 centimètres de profondeur, et qui est
24 pour 100.
garni de plaques de fonte, comme le foyer d'affinerie. On y brûle principalement du menu-charbon, en ayant
Quant à la consommation de charbon, elle s'élève à 18 ou 19 hectolitres par quintal métrique de fer, ou en
le pays.
Déchets
sur la fonte.
5 pour soo celui que l'on éprouve dansla méthode alle-
lopins que l'on ramène à la température rouge, en les plaçant dans un foyer de chaufferie au charbon de bois,
soin de concentrer le feu par un fréquent arrosage. Pendant le réchauffage, il se sépare habituellement des grumeaux de fer que l'on réunit ; et, après six ou sept opérations, ces grumeaux forment une loupe additionnelle , dont il faut détacher une couche de sorne plus ou moins épaisse. On obtient ainsi une vingtaine de kilogrammes de fer, qui est, à la vérité, d'une qualité inférieure et que l'on consomme dans
Personnel d'une forge wallonne.
(i) L'ancien règlement sur les forges exigeait que les affineurs obtinssent 20 lispunds de fer avec 26 de fonte, ce qui correspondait à un très-faible déchet savoir 23,1 p. 100. Mais on reconnut bien vite que, dans l'affinage wallon, on ne pouvait pas prétendre à un résultat aussi avantageux, et qu'on devait regarder comme satisfaisant un produit de 72 de fer en barres pour 100 de fonte employée. Avec la meilleure allure le déchet ne descend pas au-dessous de 25 p. ioo , mais actuellement le forgeron serait responsable de la perte, si le déchet excédait 5o p. ioo ; par contre il a droit à une prime, lorsqu'il descend au-dessous de 28 p. 100, sans préjudice sur la qualité.
Consommation
de charbon.