Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
498
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
écouler la scorie, et l'on arrache la loupe qui pèse de 14 à 16 kilogrammes ; elle est battue sous le marteau, puis les pièces de fer brut sont réchauffées et étirées comme à l'ordinaire. On comprend que ce fer ne peut être de fort bonne qualité et qu'on le consomme dans le pays. Fabrication de l'acier. Au commencement de ce siècle on ne fabriquait pas Origine récente de la fabrication d'acier en Scandinavie, quoique l'on possédât les fers de l'acier en Suède,
les plus renommés pour cet usage ; mais depuis une quarantaine d'années cette industrie, dont les Anglais avaient conservé le monopole, s'est développée peu à peu en Suède, de même qu'en France et en Allemagne; dans ces derniers temps elle a acquis une importance telle que la production de l'acier s'élève aujourd hui ,
en Suède, à près de ioo.000 quintaux métriques ; cependant on n'y consacre pas les fers qui sont les plus recherchés sur les marchés de Sheffield, mais seulement les fers à acier communs.
FoursUne acierie suédoise comprend un et parfois deux de eementatien' fours de cémentation, un foyer de chaufferie au charbon
de bois pour réchauffer les barres d'acier cément, un el souvent deux martinets pour les étirer; il y a encore un four à trempe (1). Les fours de cémentation sont analogues à des fours à poterie; ils ont la forme de grandes chambres rectangulaires, de 2'1,5o à 5 mètres de long
sur i à 2 mètres de large, dans lesquelles se trouvent ordinairement trois caisses en terre réfractaire, autour desquelles circule la flamme ; au-dessus est une voûte (t) Les fours à, trempe que j'ai vus en Suède sont rectangulaires, ayant 80 centimètres à t mètre de longueur, sur i5 centimètres de largeur et 25 de hauteur ; au-dessous est la chauffe sur laquelle on brûle du bois.
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
499
surbaissée dans laquelle on a ménagé une ou plusieurs ouvertures pour donner issue aux gaz. Le mode de chauffage n'est pas le même dans toutes les usines ; il y en a où l'on brûle du bois, et d'autres où l'on se sert de charbon de bois ; dans le premier cas, la chauffe occupe toute la longueur du four, avec une largeur de 5o à Go centimètres , le bois est chargé sur une grille ; dans le second cas, il y a simplement un cendrier, recouvert par une voûte en briques, offrant plusieurs rangées d'ouvertures quarrées, dont chacune a ; o centimètres de côté, et qui sont destinées à laisser passer l'air nécessaire à la combustion. On remplit de charbon les intervalles qui séparent les caisses, à l'intérieur desquelles sont placées les barres de fer avec du poussier de charbon. La grandeur des caisses varie ; il en est qui ne contiennent qu'une
trentaine de quintaux métriques de fer, tandis que d'autres en renferment près de 50. Une cémentation dure de sept à huit jours, mais il faut dix à douze jours pour laisser refroidir le fourneau. Dans une fournée où l'on met à cémenter 12o quintaux métriques de fer, on brûle environ s Go stères de bois, et si c'est da charbon de bois, on en consomme de 8o à ioo stères. La dépense de combustible est un pets plus forte quand on brûle du charbon au lieu de bois ; mais bien des gens prétendent que la cémentation réussit mieux, probablement parce que la température est plus élevée. L'acier que l'on fabrique en Suède subit presque tors- Étirage de l'acier.
jours un ou deux étirages avant d'être livré au commerce; les barres sont réchauffées dans un foyer de chaufferie, où l'on brûle du menu charbon, puis on le bat sous un martinet. D'après les renseignements qui m'ont été donnés, le déchet sur l'acier est d'environ lo p. 100, et la consommation de charbon varie de i à 1 1/2 pour 1 d'acier, suivant la grosseur des barres éti-