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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
MANS LE NORD DE L'EUROPE.
rées. Le prix de vente des aciers étirés varie de 45 à 70 francs, suivant les qualités et les dimensions. Dans quelques usines de la Dalécarlie on fait une pe-
tite quantité d'acier naturel s'élevant de i000 à
5oo
quintaux ; quant à la fabrication de l'acier fondu, elle est réduite à des proportions insignifiantes. Élaborations diverses du fer. La plus grande partie du fer que l'on fabrique en Scan-
dinavie est exportée sous forme de haires; il y en a cependant une partie à laquelle on fait subir diverses
Fabrication des M'aines pour la marine.
élaborations, et qui s'élève à plus de î oo.000 quintaux métriques. D'ailleurs ces fers élaborés ne servent pas seulement à la consommation du pays, beaucoup sont livrés à l'exportation : c'est ce qui eut lieu notamment pour les ancres que l'on fabrique à Sôderfors , pour les chaînes destinées à la marine, la tôle, etc. L'élaboration du fer forgé présente surtout des avantages pour les usines qui se trouvent placées ii l'intérieur du pays, et dont les produits doivent supporter des frais de transport plus ou moins considérables pour arriver sur les marchés ; aussi c'est avec beaucoup de raison que M. Classon, l'intelligent maître de forges de Furudal, s'est appliqué à la fabrication des chaînes pour la marine ; il emploie principalement pour cet objet les fers obtenus, soit par l'affinage allemand, soit pai. méthode du Lancashire, et passés au laminoir. Ces fers sont essayés à la presse hydraulique : avant de se rompre, une barre cylindrique de 5 centimètres de diamètre
doit résister à une traction représentant un poids de 4. 5oo kilogrammes, et même habituellement elle ne rompt que sous un poids de 7.000 kilogrammes. Ces chaînes sont fabriquées d'après le même procédé qu'a l'établissement de Guérigny, dans la Nièvre. On en
5o
produit à Furudal 7o à 80. 000 kilogrammes par an ; les grosses chaînes se vendent Go à 7o francs le quintal métrique, et les petites 8o à 100 francs. Dans la belle forge de Laurwig , en Norwége , on fabrique aussi une assez grande quantité de chaînes pour la marine ; elles
se vendent à peu près le même prix que celles de Furudal.
J'ai déjà parlé de la fabrication de la tôle à l'usine de Nyby, près Thorshalla , où l'on emploie à cet usage du fer pudlé au bois. A l'usine de Skebo , en Uplancle , on fabrique aussi de la tôle, mais avec du fer obtenu par l'affinage wallon, et extrait de minerais de Dattemura. A Closter, en Dalécarlie, on affecte au même emploi du fer affiné à la méthode allemande. Ainsi l'on voit que l'on peut appliquer à cette fabrication des fers obtenus par des procédés très-divers; mais les méthodes par lesquelles on peut produire les fers les plus malléables, et par suite présentant le plus de facilité à se transformer en tôle, sont le puddlage au bois et l'affinage allemand. Quant au mode de confection de la tôle, il ne présente rien de particulier. La consommation de
Fabrication
de la tôle.
cet article a pris un grand développement par suite de la multiplicité croissante des appareils à vapeur ; le prix de vente de la tôle est de 55 à 7o francs le quintal métrique.
La fabrication du fil de fer est principalement développée dans la province de Smâlande : elle a lieu par les procédés les plus simples, et présente les caractères
Tréfilerie.
d'une industrie rurale, car ce sont, pour la plupart, des paysans qui y sont adonnés. Ils emploient le fer provenant des minerais de Taberg , près Jonkôping, et qui, à cause de sa grande ductilité, convient spécialement pour la tréfilerie. Il y a dans les parties industrielles de la Scandinavie
Clouteries mécaniques.