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SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
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mémoire ; nous supposerons maintenant, pour ne pas compliquer la classification précédente, que le sable soit matière inerte, c'est-à-dire ne, puisse pas exercer d'action chimique sur la chaux. Les savantes recherches de M. Vicat, d'accord avec
présence de l'eau. La prise durable des mortiers doit alors résulter du parallélisme entre ces deux genres d'actions chimiques, dont les unes ont lieu seulement par voie humide, tandis que les autres, commencées par la cuisson des calcaires, ne sont terminées qu'en
tous les faits observés jusqu'à présent, permettent
présence de l'eau. Nous devons dire de suite que les mortiers composés de pouzzolane et de chaux hydrauliques sont ceux qui
d'expliquer la prise des mortiers et ciments par la formation de composés hydratés renfermant, comme matières principales, de la silice et de la chaux ou de la silice, de l'alumine et de la chaux. Dans la première des deux classes que nous avons distinguées, les combinaisons de la chaux, de la silice et de l'alumine sont faites pendant la cuisson des calcaires plus ou moins argileux ou siliceux. En présence de l'eau, pendant la préparation et après l'immersion,
les composés formés par voie sèche, complétés ou même seulement modifiés, s'hydratent,, et la prise durable résulte de la formation de combinaisons hydratées bien définies, insolubles et stables. Les réactions qui accompagnent et suivent l'hydratation sont souvent assez complexes ; mais dans les cas les plus simples , la prise consiste seulement dans l'hydratation des composés formés pendant la cuisson des calcaires.
Au contraire, dans les mortiers faits avec des mélanges de pouzzolanes et de chaux grasse, l'action sur la pouzzolane ne peut avoir lieu que par voie humide ; les
combinaisons de la chaux avec la silice ou avec l'alumine doivent avoir lieu en même temps que l'hydratation. Les réactions sont nécessairement plus complexes
quand on emploie des chaux hydrauliques qui contiennent des combinaisons de chaux, silice et alumine,
formées par voie sèche, et qui doivent s'hydrater en
présentent à l'emploi les plus grandes difficultés, et ceux pour lesquels on a constaté la plus forte proportion des cas de non-réussite.
Quand le sable employé dans la construction des mortiers contient de l'argile ou des silicates attaquables par la chaux, les actions précédemment exposées sont encore compliquées par celle de la chaux en excès sur la silice et l'alumine de l'argile ou des silicates ; la stabilité définitive peut être compromise, ou au contraire rendue plus grande suivant les circonstances , et trèssouvent le résultat est plus difficile à prévoir.
Nous reviendrons bientôt sur ces différentes réactions après avoir exposé les méthodes analytiques que nous avons adoptées. §II.
De l'analyse des matériaux hydrauliques.
Nous avons à considérer les méthodes d'analyse qui doivent être employées : A. pour les calcaires argileux et siliceux ; B. pour les produits de la cuisson, chaux hydrauliques, ciments naturels ou artificiels ; C. pour les ciments et mortiers immergés depuis un temps plus ou moins long ; D. pour les pouzzolanes.
Pour toutes ces matières, l'ordre des opérations analytiques est à peu près le même, mais l'importance de certains dosages n'est pas la même dans tous les cas. En outre, les résultats obtenus doivent être présentés,