Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
518
SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
On continuerait ensuite l'analyse sur la partie insoluble
dans l'eau. Bien des méthodes ont été proposées pour cette analyse, et presque toutes peuvent donner de bons résultats : nous conseillerons d'adopter l'une d'entre elles et d'employer toujours la même pour tous les calcaires proposés. L'habitude de l'appliquer rendra les opéra-
tions plus rapides et les causes d'erreur moins nom-
Analyse.
breuses; ensuite et surtout les résultats obtenus pour les divers échantillons seront plus nettement comparables. Nous avons adopté la série suivante d'opérations
Le calcaire est attaqué par l'acide azotique, la liqueur est évaporée à siccité, et le résidu traité par l'acide azotique étendu. La dissolution contient : la chaux, la magnésie, l'oxyde de fer et même de l'alumine dans le cas des calcaires argileux : ces bases sont séparées et dosées par les méthodes ordinaires, que nous ne pensons pas avoir besoin de rappeler. La partie insoluble doit être analysée avec soin ; elle renferme : sable quartzeux, argile inattaquée par l'a-
cide, et la silice provenant de la partie attaquée de l'argile. La silice est enlevée par une digestion de vingtquatre heures dans une dissolution faible de potasse, et sa proportion est déterminée.
Cette évaluation donne un renseignement utile sur l'état chimique de l'argile, et peut servir jusqu'à un certain point à faire présumer la facilité, plus ou moins
grande, avec laquelle la chaux agira sur l'argile pendant la cuisson. En portant ce nombre au tableau de l'analyse il ne faut pas perdre de vue qu'il représente une simple indication, et qu'il ne peut conduire à aucun résultat précis.
Le second résidu, sable et argile inattaquée ,
est
519
traité par fusion avec du carbonate de soude. On sépare et on dose la silice et l'alumine.
D'après le poids de l'alumine, trouvé dans les deux parties de l'analyse, on calcule la proportion d'argile, en admettant qu'elle renferme 2 parties de silice -pour partie d'alumine. Par différence on conclut la proportion de sable. D'un autre côté les opérations préliminaires ont fait connaître la quantité de gros sable quartzeux; on déduit par suite celle du sable fin. Pour faire l'interprétation des résultats , on peut admettre qu'une cuisson longtemps' prolongée pourra faire agir complètement la chaux et la magnésie sur le sable fin et sur l'argile, pourvu que le mélange de ces matières avec les carbonates soit suffisamment intime. Mais il est certain que le gros sable ne sera que partiellement attaqué, et qu'il le sera d'autant moins que les grains seront plus gros. Il est donc nécessaire de ne considérer comme pouvant être rendus actifs par une seule cuisson que le sable fin et l'argile. Le gros sable produira certainement une certaine quantité de silicates, et par suite sa présence ne peut être négligée, mais il est impossible de prévoir dans quelle proportion il pourra devenir actif. On a proposé de classer les calcaires, sous le rapport
de l'hydraulieité des produits obtenus par la cuisson, d'après la proportion de sable fin et d'argile contenus. La classification est certainement défectueuse, car l'ho-
mogénéité du mélange de sable, argile, carbonate de chaux, son intimité, la grosseur des grains de quartz, doivent influer sur la qualité des chaux au moins autant que les proportions prises en valeur absolue. En outre, le sable fin ne donne pas les mêmes combinaisons que l'argile ; la pratique a démontré que le silicate de chaux tout seul peut donner de bons résultats, des mor-
