Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 306]

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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

les noms de Parker et Medina, et qu'ils doivent avoir une grande analogie avec le ciment de Portland fortement chauffé.

Les mortiers contiennent encore une certaine portion de l'alumine combinée avec la silice ; mais la plus

grande partie de l'aluminate de chaux a déjà été décomposée par l'eau de mer. La faible proportion de chaux soluble dans l'eau trouvée par l'analyse, provient très-probablement de l'aluminate de chaux, dont l'excès d'eau employée achève la décomposition. Il résulte de ces observations

° Que pour les quatre échantillons analysés, la chaux libre, existant en petite quantité dans les ciments, a été transformée en carbonate de chaux ou dissoute par l'eau, ou bien a pu agir sur l'argile mé-

SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

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analyses indiquent encore assez nettement la formule 5Ca0 511o. SiO" Nous retrouvons ainsi, pour les blocs de Cherbourg, la même composition du silicate de chaux que dans les blocs de Marseille, et nous sommes en droit de conclure que ce silicate est le composé hydraulique véritablement stable, et que c'est lui qu'il faut chercher à produire dans les mortiers employés à la mer. 4. La texture des mortiers de Cherbourg est assez serrée pour que dans les blocs constamment immergés l'eau ne puisse pas se renouveler avec facilité. C'est à cette condition favorable qu'on doit attribuer leur bonne conservation.

ils sont hydratés, mais contiennent peut-être moins d'eau que nous n'en avons trouvé dans les blocs de

Employés dans des circonstances différentes, les ciments de Portland, de Parker et de Medina ne donneront peut-être pas toujours des résultats aussi favorables. Ils ne contiennent pas assez de chaux libre pour qu'il se forme, peu de temps après la prise, une proportion de carbonate de chaux assez grande pour boucher les pores vers la surface et s'opposer efficacement à la pénétration de l'eau de mer (1). Mortier provenant du mur d'enceinte de la Floride, au Havre, construit il y a plus de soixante ans. deux échantillons ont à peu près la même composition, aussi devons-nous considérer seulement la moyenne

Marseille. A cet égard les nombres donnés par l'analyse

des deux analyses.

langée au sable. Les mortiers n'en contiennent probablement plus, bien que dans l'analyse l'eau leur enlève encore un peu de chaux. 2° Les mortiers Ir i, n. 4 contiennent les deux composés actifs, silicate et aluminate de chaux, qui paraissent répondre assez nettement aux formules Si08

5Ca041'03

5Ca0 ;

sont assez incertains, et nous avancerons avec une grande réserve la proportion de 51Io pour chacun de ces composés. 5° Les mortiers n° 2, n° 5 contiennent encore un peu

d'alumine combinée avec la silice, et l'aluminate de chaux paraît avoir été partiellement décomposé par l'eau. Les blocs doivent principalement leur solidité au silicate de chaux hydraté, pour lequel les résultats des

Les

(i) On peut donner une plus large interprétation à l'action préservatrice du carbonate de chaux formé postérieurement à la prise. L'action principale est certainement de boucher en grande partie les pores vers la surface, ou même dans certains cas d'envelopper la construction d'une couche de carbonate de

chaux ; mais l'action doit se continuer très-lentement vers l'intérieur, et alors le carbonate de chaux tapisse les parois des pores, et produit en détail, pour ainsi dire, un effet préservateur analogue.