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ETUDES
SUR LES TORRENTS DES ALPES.
et dont l'inclinaison moyenne peut atteindre jusqu'à
- Les bassins du troisième type participent aux caractères des deux précédents, ou plutôt ils sont formés de leur réunion. Ils se composent de rochers nus, escarpés, à la base desquels se trouve un terrain friable où les eaux ont pu creuser une profonde excavation conoïde
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6o ou 7o degrés. Ces rochers n'occupant en projection horizontale qu'un petit espace ne peuvent recevoir beaucoup de pluie. Cependant ils donnent presque toujours naissance à des torrents dangereux, à cause dé la rapidité extrême avec laquelle les filets d'eau se réunissent et parviennent à la base de l'escarpement. En outre leurs parois étant presque verticales et entièrement dénudées, éprouvent des dégradations incessantes. Il eh
résulte de grands amas de débris, dont le transport jusqu'au fond des vallées est la cause principale des ravages torrentiels. Le rocher à pic A B, fig. 2 , que nous supposons formé d'une puissante assise calcaire reposant sur des couches marneuses, est un bassin de cette espèce. Le canal de réception commence à être distinct au point B, où viennent aboutir les sillons plus ou moins profonds qu'offre la surface du rocher situé au-dessus Les bassins qui se rapportent au deuxième type ne comprennent pas, comme les précédents, de grands
rochers coupés à pic. Ils sont creusés sur le flanc des montagnes dans le sein de matières faciles à désagréger, telles par exemple que le schiste argilo-calcaire, dont il existe de puissantes masses dans les Alpes. Les bassins de cette classe offrent souvent la forme d'un entonnoir ou d'un cône renversé presque complet dont le sommet aboutit à quelque assise de rocher plus dure que les autres., à travers laquelle les eaux se sont frayé un étroit passage. La fig. 3 représente un de ces entonnoirs en projection horizontale ; S en est le sommet
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plus ou moins accidentée. La partie nue et coupée à pic, fournit ordinairement beaucoup de débris qui s'accumulent dans l'excavation inférieure ; celle-ci reçoit en temps d'orage une quantité considérable d'eau pluviale, et la concentre avec rapidité. Toutes les conditions nécessaires pour qu'une grande masse de cailloux
soit transportée au loin, sont donc réunies. Aussi les torrents qui ont leur source dans de pareils bassins sont-ils en général très-dangereux. Nous avons représenté fig. 4 et 5, le plan et la coupe de l'un de ces tor-, reins nommé le Bresson, qui ravage le flanc droit de la vallée de l'Isère au-dessus de Grenoble. Nous rapportons à un quatrième type les bassins for-.més par une haute vallée, ayant quelquefois plusieurs kilomètres de longueur, qui part soit d'un col, soit du pied d'un rocher inaccessible, et qui reçoit à droite et à gauche les eaux et les déjections de plusieurs torrents secondaires. Ceux-ci ont chacun des bassins distincts appartenant à l'un des trois types ci-dessus décrits. Ils sont reliés entre eux par le tronc commun d'un. canal de réception qui occupe le fond de la haute vallée et qui envoie des ramifications de côté et d'autre.:Les bassins de cette classe sont évidemment complexes ; ils embrassent ordinairement de vastes superficies et alimentent alors des cours d'eau torrentiels d'un volume con-
et A, B, C, D, E, le contour. Lorsque les bassins de cette espèce ne sont pas boisés à leur intérieur, ils tendent sans cesse à s'agrandir par l'éboulement de leurs
sidérable.
parois.
un grand nombre de petits ravins secondaires et s'y
Le canal de réception d'un torrent pénètre nécessairement dans le bassin qui l'alimente.; il s'y ramifie en
Canaux
de reception.