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des cailloux.
ÉTUDES
Avant de déboucher dans les vallées où sont les lits de déjection , les torrents coulent pendant un certain temps dans le sein des montagnes, où souvent ils traversent de petits bassins peu productifs et quelquefois même entièrement incultes. En examinant ces bassins, nous avons reconnu qu'il serait possible, dans un grand nombre de cas, d'y faire divaguer les eauxtorrentielles en les forçant à se diviser, ce qui aurait pour résultat de produire un affaiblissement notable dans leur puissance d'entraînement, et par suite de faire déposer la plupart des matières charriées. C'est précisément parce qu'un pareil affaiblissement a lieu dans les vallées que les cailloux s'y arrêtent. II est clair qu'en transportant cette cause du dépôt dans le bassin de réception, on y
transportera le dépôt lui-même. Il n'est pas moins certain qu'en débarrassant d'avance le torrent de l'excès
de cailloux qu'il aurait été obligé de laisser dans le lit de déjection , on supprime ce dernier par le fait même; on le transforme en un lit d'écoulement. Le bénéfice de l'opération est d'ailleurs évident. On retire le lit d.e déjection du sein d'une grande vallée où sont les terres fertiles, les villages et les grandes routes pour le reléguer dans l'intérieur des montagnes, où il occupe des terrains sans valeur. Dans le premier cas, il était susceptible d'une extension presque illimitée; dans le second, il est contenu entre des barrières naturelles infranchissables; il cesse d'être nuisible. Nous désignerons ce premier système de défense par le nom de retenue complète des cailloux. Il est applicable à tous les torrents de la première et de la deuxième que nous avons publié en 1850 sous le titre de Exposé d'un nouveau sy.,déme de défense contre les torrents des Alpe. Nos droits de priorité sont par conséquent incontestables.
SUR LES TORRENTS DES ALPES.
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classe dont le canal de réception traverse des bassins dans l'intérieur des montagnes, pourvu que les trois conditions suivantes soient remplies. Il faut : e que les bassins ne renferment pas d'habitations ni de propriétés d'une grande valeur; 2' que leur étendue soit assez grande pour que les déjections puissent s'y accumuler pendant un laps de temps en quelque sorte indéfini; 5° qu'il n'y ait pas de débordement à craindre en dehors de limites déterminées, ou, en d'autres termes, que la configuration des lieux soit telle qu'après avoir divagué sur un certain espace, les eaux soient obligées de rentrer dans leur lit. Tous les cours d'eau torrentiels ne satisfont pas aux trois conditions précédentes. Ceux dont le volume d'eau
est habituellement considérable charrient à l'époque de leurs crues trop de cailloux pour qu'il soit possible de les retenir quelque part d'une manière complète. Parmi les torrents de la deuxième classe, il en est un certain nombre dont le canal de réception est partout étroitement encaissé ; l'espace manque alors pour y transporter le lit de déjection. Dans ces cas, il faut avoir recours à un autre système de défense un peu différent du précédent, niais non moins efficace. Nous allons en faire connaître le principe. Nous avons insisté plus haut sur ce fait que l'exhaussement d'un lit de déjection était la différence de deux effets opposés, savoir : de l'encombrement produit par les crues excessives et du déblai dît aux crues modé-
rées. Lorsque les matières apportées sont en grand
excès sur celles qui sont entraînées, l'observation prouve que cela tient aux causes suivantes. Une crue excessive en faisant arriver tout à la fois une grande masse de cailloux dans le lit de déjection, comble ordinairement le chenal que les eaux s'étaient creusé. 11 en
Retenue partielle.