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SUR LES TORRENTS DES ALPES.
afferét pénétreront dans les bassins de réception. En de missant le sol de proche en proche, en y apportant l'humidité , en y créant de l'humus, en améliorant peu à peu le régime des torrents par la division des eaux pluviales, ils parviendront à envahir les lits de déjection ainsi que le fond des canaux de réception, à couvrir situés au et à envelopper les amas de cailloux mobiles pied des escarpements et à remonter de là jusqu'au de quelSommet des rochers les plus élevés. Au bout forêt. formeront plus qu'une ques siècles, les Alpes ne le Cela fait, si l'homme venait de nouveau à habiter pourrait pays et s'il se bornait à défricher la plaine, il en jouir paisiblement ; les torrents seraient pour lui un fléau inconnu ; mais si les défrichements s'étendaient des Sur le flanc des montagnes et atteignaient l'intérieur bassins de réception, les ravages torrentiels recommenCeraient et même ils iraient en augmentant, car l'équilibre étant rompu dans les régions supérieures entre la de force de la Végétation et celle des nombreux agents dégradation qui tendent à la détruire, ceux-ci achève-
raient peu à peu de ruiner les bois que la main
de
l'homme aurait épargnés. On verrait donc disparaître ces hautes forêts dont la création due au travail long et patient de la nature avait exige des siècles, et alors le mal serait sans remède (l). L'hypothèse que nous venons de développer n'est point une supposition imaginaire. Le phénomène des (i) Il existe dans les Alpes des versants de montagnes tout
fait inaccès.àilifes oû ni l'homme ni les troupeaux ne peuvent Contrarier là elfortSde la végétaticin Spontanée. Cependant ces
lien jadis couverts de bois restent aujonrcl'hui entièrementà
nature nus. On ne peut attribuer l'impuissance actuelle de laOpérée et ieS boiSèr ciu'à la destrudticin dds. ferêts des ènvièdi â édintnencé à défricher: efitreteditd diii qtte
àI
4nciens lits de déjection (1) est une preuve qu'autrefois les Alpes ont été entièrement dénudées, pais qu'à und époque plus récente, quoique antérieure aux temps bistoriques, cette chaîne de montagnes s'est reboisée spon-
tanément, et qu'alors il n'y avait plu de torrents à lits de déjection. Ceux-ci n'ont commencé à reparaîtr'è que lorsque le pays a été habité et cultivé. Nous résumerons ainsi les conséqUenCeS qui se déduisent des considérations précédentes. En premier lieu, il est d'une eXtrême importance dé conserver, d'améliorer et d'étendre autant que possible tes forêts encore eiistarites dans les Alpes ; Car il est incontestable que ces forêts alitent l'action déVaStatrice des torrents déjà formés et s'opposent à ce qu'il en naisse d'autres. En second lieu, le boisement des surfaces entièrenient dénudées nécessaire pour arrêter leur dégradation et prévenir les ravages torrentiels doit être regardé comme une opération en général impossible, puisque dans l'état actuel de ces surfaces nulle plante ne peut croître et que, pour les disposer à se couvrir de Véeation , il faudrait préalablement convertir en forêts épaisses une partie des terres cultivées environnantes, ce qui est impraticable au point de vue économique. L'emploi de la végétation peur empêcher que les cailloux te descendent dans les lits de déjection, présentant dans la pratique des difficultés qui paraissent insurmontables, il faut avoir recours à d'autres moyens. Nos études nous ont conduit à proposer les suivants (2). (i) Voyez notre mémoire déjà cité : Annales des miPes
h' série, tolite XIV.
(2) te système que nous proposons à été développé pour la première fois d'une Manière trèS-explicite dans tin Opuscule
Autres moyens proposes pour le 2 proeéde.