Annales des Mines (1857, série 5, volume 11) [Image 135]

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ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.

256 Résumé

général.

ESSAI DE PÉTROLOGIE COMPARÉE.

Ainsi, les résultats que j'ai déduits de mes recherches, loin d'être en désaccord avec les observations géologiques, fournissent une explication simple et naturelle des phénomènes relatifs à l'émission des roches ignées; ils éclaircissent les relations qui lient les effets volcaniques et les tremblements de terre à la formation des chaînes de montagnes. Nous avons vu aussi se dévoiler les rapports mutuels des roches éruptives les plus variées, qui forment comme des rameaux divergeant de deux troncs distincts : en m'appuyant sur des lois et des faits acquis à la science, j'ai pu rendre compte des inégalités qui ont lieu dans leur composition chimique et des variations que l'on observe dans leurs caractères minéralogiques. Au lieu de tout cet enchevêtrement de roches ignées si complexes, que l'on voit représentées sur les tableaux où de savants géologues ont voulu figurer la structure de l'intérieur de la terre, il n'y a qu'à concevoir, au-dessous de l'écorce du globe, une zone fluide présentant deux couches distinctes, d'où ont émané successivement toutes les roches qui sont venues s'épancher à la surface, et qui, après avoir éprouvé des effets de liquation plus ou moins prononcés, ont revêtu des formes diverses, suivant les conditions dans lesquelles s'est opéré leur refroidissement, et aussi en rapport avec l'action inégale des gaz et des vapeurs, action qui s'est

manifestée d'une manière plus prononcée dans les produits de plus en plus modernes. J'aurais pu, d'ailleurs, citer comme une nouvelle confirmation des résultats de ce travail, les transitions que l'on a remarquées depuis longtemps, et dans beaucoup de pays, entre les diverses roches d'un même magma; ainsi les passages des granites aux porphyres quartzifères, aux eurites et pétrosilex, et leur liaison avec les roches trachytiques, ou bien les passages des roches amphiboliques aux roches pyroxéniques étaux roches diallagiques ; mais je me suis déjà occupé de ces faits dans des travaux précédents. CIN QU IÈME PARTIE. CLAESIFICATION NATURELLE DES ROCHES IGNÉES.

Si toutes les roches ignées dérivent de deux magmas, classement des roue Iveasui,g n é e s dont chacun a donné lieu à des émissions, depuis qu'il s'est formé une première croûte solide à la surface de la trois séries. terre, il est clair que le classement de ces roches ne doit point avoir lieu suivant une échelle unique, niais bien suivant deux grandes séries parallèles, dont chacune correspond à l'un des magmas : de plus, il doit y avoir une série intermédiaire pour les roches hybrides. On est ainsi conduit logiquement à la classification qui est présentée par le tableau suivant, et qui me paraît concilier les trois sortes d'analogies, chimique, minéralogique et géologique.

» solides écrasées, ainsi que les masses molles comprimées, ont » augmenté d'épaisseur d'une quantité correspondante à la diminution qu'a subie leur étendue horizontale. »' Cette belle conception des causes qui ont donné naissance aux chaînes des montagnes me paraît ne pas être applicable à la généralité des

phénomènes volcaniques actuels : de là résulte la nécessité d'admettre, dans l'émission des roches pyrogènes, soit anciennes, soit modernes, la distinction fondamentale que j'ai établie entre les diverses éruptions, le 's unes de premier ordre, les autres de deuxième ordre.

TOME XI

1857,

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