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DE L'EMPLOI DES PROPRIÉTÉS OPTIQUES
BIRÉFRINGENTES EN MINÉRALOGIE.
la première hypothèse me paraît la seule admissible, car la composition de la pennine est si voisine de celle de la Leuchtenbergite , telle que l'ont établie les analyses de M. Hermann, qu'on doit regarder ces deux minéraux comme faisant partie d'un même groupe, dont le type négatif serait la pennine négative de Zermatt, caractérisée par sa couleur vert bleuâtre et par' la présence d'environ 4 pour 100 d'oxyde ferreux, et dont le type positif serait la Leuchtenbergite blanche, presque complètement exempte d'oxyde de fer.
Kokscharow a fait des formes cristallines du minéral désigné précédemment sous le nom de chlorite d'Achmatowsk , et qui est identique au clinochlore de Pensylvanie. Les nombreuses modifications, décrites par
M. Delesse a analysé, sous le nom de chlorite blanche de Mauléon , de petites lames hexagonales, presque
sur ses arêtes, soit sur ses angles aigus, déterminent - dans son plan des lignes qui se rencontrent sous des
toujours formées de lamelles groupées en roses, qui
angles de 120° ou de 6o°. Outre le clivage principal qui se fait parallèlement à la base du prisme, le clinochlore
doivent trouver leur place ici : leur constitution chimique est en effet identique à celle de la Leuchtenbergite, sauf que le fer a complètement disparu ; les caractères
optiques sont aussi exactement les mêmes, puisque, sous le microscope polarisant, la chlorite de Mauléon se comporte également comme un cristal à un axe positif. Viennent maintenant les nombreuses variétés de clinochlore.
M. Blake a décrit sous ce nom un minéral de Pensylvanie très-voisin de ce qu'on nommait autrefois chlorite hexagonale, et qui se présente généralement en grandes lames triangulaires. Ces lames possèdent deux axes de double réfraction, dont le plan est généralement parallèle à un de leurs côtés, ainsi que M. de Sénarmont l'a déjà fait remarquer clans les Annales des Mines. Les axes n'étant pas également inclinés autour d'une ligne perpendiculaire au plan des lames, suivant lequel la substance se divise à la manière d'un mica, on en a conclu que la forme primitive du clinochlore est un prisme rhomboïdal oblique. Cette conclusion
a été pleinement confirmée par l'examen que
M. de
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M. de Kokscharow, se rapportent en effet d'une manière très-simple à un prisme rhomboïdal oblique de 125° 57',
dans lequel la base fait, avec les faces verticales, un angle de 113° 57'. Cette base offre la propriété remarquable d'avoir ses angles plans égaux à 120° et à 6o°, d'où il résulte que toutes les modifications placées, soit
en lames minces se laisse souvent diviser comme les micas, dans des directions parallèles aux côtés de cette base et à sa diagonale inclinée, ce qui produit, dans ces directions, soit des hexagones réguliers, soit des triangles équilatéraux. Le plan des axes optiques étant, comme je l'ai dit plus haut, généralement parallèle à un côté de ces triangles ou de ces hexagones, coïncide nécessairement avec la diagonale inclinée de la base M. Blake a pourtant indiqué ce plan comme étant perpendiculaire à un côté des lames triangulaires du clinochlore d'Amérique ; mais cette position tient sans doute à ce que le clinochlore, comme certains micas, possède
encore d'autres indices de clivage clans le sens de la diagonale horizontale de la hase, et dans celui de la
double troncature g', située sur les arêtes latérales aiguës du prisme rhomboïdal.
Or, dans le cas particulier où la base d'un prisme rhomboïdal a des angles de 1 20° et de 6o°, les traces de la modification g' déterminent des triangles équilatéraux ou des hexagones réguliers dont un deS côtés, se con tonTOME XI, 1857.
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