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Paquets formés entièrement de
fer brut.
CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE. 498 515. 11 y a déjà plusieurs années que diverses usines
du pays de Galles ont commencé à fabriquer, à titre d'essai, des rails entièrement en fer n° i. J'ai vu en Hanovre des rails américains, en fer puddlé., sauf deux
barres de corroyé formant les bords du patin, et qui font un excellent service. Ils sont à la fois bien soudés et durs. Quand des rails de cette nature ont de belles surfaces, on peut presque affirmer à priori leur bonne qualité. Il est vrai que la grande difficulté est précisément alors d'obtenir des surfaces exemptes de criques et de profondes gerçures. Ainsi, le lot placé dans les voies de Hanovre représente tout au plus le 04 ou le 1/5 de la fabrication ; tout le reste avait dû être rejeté. Il était d'ailleurs tout à fait impossible de façonner le pied sans l'addition des deux barres de corroyé. L'usine d'Ebb-Wale , une des plus importantes du pays de Galles, s'est livrée dernièrement dans le même sens et avec un succès phis complet à des essais suivis, sur lesquels je reviendrai plus bas (1). Ces tentatives ont été reproduites dans d'autres établissements placés clans des conditions plus favorables sous certains rapports. cle J'ai vu récemment, par exemple, fabriquer à Couillet, près Charleroi, des rails américains, dont le patin seul est en corroyé ; à la couverture inférieure on
ajoute deux petits carrés qui donnent des bords plus sains. Toutes les mises sont coupées de longueur, et les paquets assez bien faits pour se passer de ligatures. Le
fer brut ne pouvant être laminé en barres de toute la largeur du paquet, il y a nécessairement un joint dans le
champignon; mais la soudure paraît complète. En ce qui touche les défauts visibles, ces rails sont irréprochables; sous ce rapport, la réception la plus sévère n'y
ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
RÉCEPTION DES RAILS. 499
trouverait rien à redire. Quoique accidentelle encore, cette fabrication marche couramment et dans des conditions tout à fait industrielles. L'existence d'un joint dans les -couvertures, serait Joint à la surface
certainement inadmissible avec certains fers, mais il n'y a aucun motif pour la proscrire d'une manière absolu. Ainsi, cette circonstance se présente précisément dans les rails pour changement de voie, fabriqués par la société Jackson Pétin et Gaudet ; les couvertures sont formées de barres d'acier puddlé, de même échantillon que celles des corps du paquet. Il est vrai que la perfection de la soudure est garantie tant par la nature même de la matière, que par les élaborations auxquelles elle est soumise. ( Ce paquet subit deux corroyages au marteau-pilon , suivis d'un troisième réchauffage pour passage au laminoir.) Mais s'il y avait dans le seul fait de l'existence d'un joint au roulement, le moindre ob-
stacle à leur soudure parfaite, ce vice ne manquerait pas de se manifester sous l'influence des actions qu'éprouvent les rails de changements de voie. Or, ceux dont il s'agit se comportent parfaitement. 516. L'emploi exclusif du fer brut est donc possible : sans restriction, pourIes"rails à deux champignons ; et sauf l'addition d'une faible proportien de corroyé dans le patin, pour les rails américains. Il serait prématuré de
prescrire, dès à présent, l'homogénéité ; mais on est bien moins fondé encore à l'interdire, comme on persiste généralement à le faire. C'est , au contraire, dans la voie opposée qu'il faut pOusser les usines. Elles ne demandent pas mieux, d'ailleurs, que d'y entrer. Plus libres, elles auraient certainement réalisé déjà des progrès dont tout le monde profiterait, et les compagnies de chemins de fer plus que personne.
( i) Voir la note sur la fabrication des rails.
rouldeme ent.
Il n'y a pas, assurément, dans le matériel des elle-
Suppression
des conditions relatives.. dlaesci)rseittsipna'7