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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
comme moellons, soit pour fournir des pierres de taille
de petit échantillon. Sur la rive droite de la Nied et dans le fond de la vallée, il y a près du moulin une carrière ouverte dans des .couches ayant de 5o centimètres à î mètre de puissance d'un calcaire grisâtre, qui renferme des rognons de silex brun ; il est trèsfréquent d'y rencontrer ces stries de nature encore inconnue auxquelles on a donné le nom de stylolithes, De l'autre côté de la rivière, et à OD niveau un peu plus élevé, on extrait de la pierre de taille dans des assises
d'une puissance comparable aux précédentes, et qui sont constituées par un calcaire grisâtre renfermant quelques fragments d'encrines et de petites oolithes blanches ; elles paraissent être assez sableuses. Ces couches plongent assez fortement vers le sud-est, car sur le chemin de Raville à llemilly, le fond de la vallée est déjà formé par les assises calcaires à avicula socialis qui caractérisent la partie supérieure de l'étage. Le
troisième étage de la formation conchylienne paraît au-dessus du premier village ; il se réduit à quelques bancs de dolomie grenue alternant avec des marnes grises. Un de ces bancs est cristallisé et saccharoïde, et répand par la percussion une odeur extrêmement fétide ; on l'exploite près de Raville pour en faire des moellons et des dalles. Cet étage, presque entièrement dolomitique, couronne toutes les hauteurs de la rive gauche de la Nied allemande, depuis Ra:ville jusqu'à Faulquemont. On peut surtout l'observer près de cette
ville, dans le coteau au sommet duquel est bâtie la chapelle de Saint-Vincent, où il est coupé par la route qui conduit à Pont-à-Mousson par Herny ; il présente dans cette localité des alternances de marnes d'un gris
verdâtre et de gros bancs de dolomie grenue ; quelques-uns de ces derniers sont fossilifères et contiennent
SUR LE PAYS MESSIN.
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des espèces qui appartiennent au muschelkalk , notamment des térébratules. Ces fossiles établissent une liaison entre le deuxième et le troisième étage que nous avons distingués dans la formation conchylienne ; ils ne permettent point de rapporter le dernier aux marnes irisées. Lem assises calcaires minces qui terminent le deuxième
étage, peuvent également être étudiées avec détail dans les environs de Faulquemont, car elles sont exploitées pour la fabrication de la chaux près du chemin de Créhange, et elles paraissent sur une assez grande hauteur dans une tranchée du chemin de fer non loin de la gare de cette ville. Elles reproduisent le type le plus habituel et le plus connu du muschelkalk , qui
consiste en un calcaire d'un gris de fumée, à cassure conchoïde, à pâte extrêmement compacte. Ces assises sont rarement terminées d'une manière bien nette suivant le lit de la stratification ; elles présentent quelquefois sur leurs deux faces une espèce de croûte adhérente qui paraît être une marne fortement calcarifère , et plus souvent des aspérités qui reproduisent des formes tubulaires bizarres non encore définies. Il arrive
aussi assez souvent qu'on trouve, à la place des lits calcaires, de petites masses aplaties dont la forme rappelle tout à fait une substance de consistance épaisse qui aurait conlé et se serait ensuite figée. Ces assises alternent avec des marnes grises ou verdâtres qui sont bien mises à jour dans la tranchée du chemin de fer. Les fossiles que l'on y rencontre le plus habituellement sont l'avicula socialis , l' ammonites nodosus , la terebratula vulgaris ; nous y avons également trouvé des ossements de sauriens qui sont fortement incrustés à la surface des assises. Elles plongent d'une manière assez sensible vers le sud-est; aussi ne retrouve-t-on plus