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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
accidentelle ; elle est due à une grande faille pi suit à très-peu près la direction de la vallée de la Nied , entre Chailly et Courcelles-Chaussy, et dont on voit une trace évidente près de Domangeville , où l'étage inférieur des marnes irisées, représenté par le grès, vient butter contre le calcaire liasique. Nous aurons à revenir sur cet accident 'lorsque nous étudierons les terrains superposés au Keuper. Disposition des
marnes irisées SU nord
de CourcellesChaussy.
Au nord de Courcelles-Chaussy,, la bande que ce terrain constitue, s'élargit d'une manière considérable,
et elle va constamment en s'épanouissant jusqu'à la limite de notre carte vers le nord. La même circonstance se produit sur la rive droite de la Nied, de telle sorte qu'a la hauteur de Piblange , la bande atteint une
largeur de 16 kilomètres mesurés de l'est à l'ouest. Nous avons déjà eu l'occasion de caractériser cette contrée : c'est un plateau presque entièrement boisé, dont le sol est formé par les sables du grès infraliasique , et qui est découpé par de nombreux vallons à pentes assez
roides. L'étage keupérien supérieur constitue la majeure partie de ces pentes ; les marnes inférieures ne se rencontrent plus qu'en lambeaux épars et insignifiants au fond des vallées. Pour voir ces dernières dans tout leur développement, il faut passer sur la rive droite de la Nied , où elles occupent d'assez vastes espaces décrits dans notre mémoire sur le bassin de Sarrebruck. Cependant, dans la région tout à fait septentrionale de notre carte, elles s'étendent aussi sur la rive gauche de cette rivière, et nous les retrouverons à Piblange avec quelques particularités intéressantes. Frire de gypse de Marivaux.
L'étage supérieur du Keuper, extrêmement limité dans son développement, offrant à sa base une assise peu épaisse de marnes avec des oppositions de couleurs très-tranchées, et vers le haut une dolomie gre -
SUR LE PAYS MESS1'zs,
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nue ou marneuse, ne mérite d'être mentionnée que lorsque le gypse s'y développe. Cette circonstance se
présente, à l'est du château de Marivaux, dans la carrière de ce nom. On y exploite une masse de -2 à 5 mètres de puissance de gypse lamellaire, bigarré des couleurs grisâtre, verdâtre, lie de vin ou brunâtre, laquelle devient grenue dans certaines parties et passe à l'albâtre. Elle repose sur de petits lits de dolomie veinée de gris et de lie de vin qui renferment entre leurs strates des nodules de sulfate de chaux, et elle est terminée vers le haut par un réseau très-compliqué de veinules de beau gypse fibreux blanc qui courent en tous sens au milieu des marnes. Des assises minces de dolomie grenue couronnent la tranchée ouverte pour l'exploitation de la carrière ; leur stratification ondulée reproduit les contours de la masse exploitée. Près du hameau de Bellefontaine , ces mêmes assises, qui terminent l'étage keupérien supérieur, sont remplies de vides dont les parois sont tapissées de cristaux de dolomie et de strontiane sulfatée.
Sur le revers septentrional des coteaux qui comprennent la carrière de Marivaux, l'étage inférieur du Keuper acquiert, comme nous l'avons déjà fait remarquer, un développement superficiel assez considérable; il ne forme pas seulement le fond des vallées, mais il.
couvre encore un canton assez étendu sur la rive gauche de la Nied. Sa composition ne diffère point sensiblement de celle qu'il présente dans la région orientale de notre carte. On trouve toujours vers sa base un
dépôt assez puissant de marnes avec de nombreuses concrétions gypseuses et silicifères, puis le grès et le calcaire magnésifère qui en forme le couronnement.Dans les environs de Charleville , ce dernier renferme une roche fossilifère toute remplie de cellules prove-
Doloniie fossilifère
de Charleville.
fouille de Piblange.