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SUR LE PAYS MESSIN.
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ÉTUDES GÉOLOGIQUES
Il arrive aussi fréquemment que, vers leur base, ces marnes sont noirâtres et renferment assez de bitume pour pouvoir brûler. On y trouve même une couche très-mince de lignite qui a été reconnue sur le ban de Corny ; c'est à ce niveau qu'appartient le bois silicifié cité plus haut. Nous avons eu l'occasion, en décrivant la côte de Delme, de signaler la présence d'une source ferrugineuse au contact du grès et des marnes à posidonies. Les
sources de cette espèce sont tellement fréquentes à ce niveau qu'il en existe deux dans l'espace de peu d'étendue que le lia*supérieur recouvre sur notre carte entre
la Seille et la Moselle, l'une à l'entrée du village de Vezon du côté de Fey, et l'autre dans la vallée du Verchol à l'est de Corny. Les marnes supraliasiques sont très- ébouleuses ; elles ont une tendance très-prononcée à glisser qui s'accroît surtout lorsqu'elles sont imprégnées d'humidité. C'est à des accidents provoqués par cette propriété qu'il faut attribuer les surfaces en général extrêmement contournées et bosselées des coteaux dont elles constituent le sol. Sur le versant des côtes qui regardent la Moselle, un peu au nord de Voisage, en voit un arrachement assei
étendu dans les marnes à posiclonies qui n'est autre chose que le résultat du glissement de la base de la colline provoquée par l'ouverture d'une tranchée. L'équilibre de ces marnes est très-instable et il suffit le plus souvent du plus léger accident , d'une simple coupure pratiquée aux pieds de la côte, ou d'une pression opérée dans le haut par un remblai pour provoquer un glissement considérable qui s'étend de proche en proche jusqu'aux parties les plus élevées et qu'il est ensuite presque impossible d'arrêter. Le drainage est, dans le cas d'un semblable accident, la seule opération qui puisse
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apporter quelque remède au mal ; encore n'est-il trop souvent qu'un palliatif insuffisant. Les trois assises qui terminent le lias, le grès supraliasique, l'hydroxide oolithique et les marnes micacées paraissent au-dessus des marnes à posidonies dans les coteaux qui s'étendent entre Corny et Mardigny. Elles y ont récemment été mises à jour par quelques travaux de recherches qui permettent de les étudier avec détail.
Le grès est très-peu consistant, à grains très-fins, micacé et argileux, de couleur grisâtre, taché de jaune; son épaisseur n'est pas connue ; elle ne paraît pas être considérable. Il renferme une nappe d'eau peu
abondante qui donne lieu à de petites sources ; on en voit une semblable au-dessus de Lorry. L'hydroxide oolithique qui repose sur l'assise précédente a une puissance qui varie de 2 mètres à 2-.5o, qui se montre toutefois plus faible près de la surface. Il est composé de petits grains bruns et très-brillants d'hydroxide qui sont réunis par un ciment argileux d'un brun un peu jaunâtre ; on remarque dans la masse quelques paillettes de mica qui deviennent plus abondantes vers le haut, à mesure que le ciment prédomine et que la roche passe aux marnes qui terminent l'étage. Celles-ci se distinguent à peine par leur composition du grès supraliasique ; elles sont sableuses, micacées, très-fissiles, de couleur grisâtre. Elles sont assez développées dans les coteaux qui séparent la Seille de la Moselle, car un puits creusé près du village d'Arry les a traversées sur une hauteur de six mètres, et sur le versant opposé, au-dessus de Marieulles ; elles ont présenté, dans une recherche, une puissance de io mètres. Dans cette localité, elles renferment une couche peu épaisse de calcaire grisâtre, parsemée de petites ooli-