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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
près la même dans le grès décoloré du Blaue Kuppe. S'il a perdu sa couleur rouge, cela doit être attribué à ce que l'oxyde de fer est entré en combinaison. La chaux et la magnésie ont un peu diminué. L'alumine et les alcalis ont, au contraire, augmenté. Il importe surtout d'observer que la silice a augmenté de plusieurs centièmes. Ce résultat peut paraître extraordinaire; mais d'autres recherches, que je ferai connaître bientôt, viendront le confirmer. La composition du grès est assurément très-variable; mais les différences que le grès normal et le grès métamorphique présentent dans leur composition peuvent s'expliquer en admettant, soit une dissolution de certaines hases; soit, au contraire, une introduction de silice. Cette silice paraît d'ailleurs avoir été accompagnée par de l'alumine et des alcalis. Il est très-vraisemblable que les deux causes ont agi simultanément, et qu'elles résultent du même phénomène. Quoi qu'il en soit, l'ana-
Basalte et Grès bigarré.
lyse fait connaître pour chaque substance la perte ou le gain qui a eu lieu dans le métamorphisme. A Kupfergrube , près de WünschenRupfergrube. suhl , dans les environs d'Eisenach , le grès bigarré a (id:é également métamorphosé par un basalte. Ce basalte ne présente rien de particulier, si ce n'est qu'il renferme un grand nombre de cavités qui sont remplies par de la chaux carbonatée et par de la spliérosidérite. J'ai examiné spécialement une variété de grès vitreux dans lequel le métamorphisme est encore plus complet que dans les grès dont j'ai parlé jusqu'à présent. Sa cou-
leur rouge a disparu, et il est grisâtre, jaspé de noir bleuâtre. Son éclat est lustré et semi-vitreux. Il est sonore, dur, mais fragile comme du verre. Il a une cassure esquilleuse et tranchante. Les bords de ses fragments sont légèrement translucides. Il ne contient pas de carbonates. Calciné, il devient blanc et opaque; en même
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ROCHES TRAPPÉENNES.
temps, il perd 4,07 p. aoo d'eau. Sa densité est 2,387; elle est faible comme celle de tous les grès vitrifiés ; par
la calcination, elle augmente un peu et elle s'élève à 2,424. Il s'attaque assez fortement par l'acide chlorhydrique, et il donne même un peu de silice gélatineuse; le résidu pèse 91,15 p. 100. Ce grès a été plus complètement métamorphosé que d'autres fragments empâtés dans le basalte de Kupfergrube ; mais, bien qu'au premier abord il paraisse avoir
été vitrifié, ses grains de quartz sont encore parfaitement distincts; ils n'ont pas été directement soudés l'un à l'autre par la fusion ignée de quartz ; ils sont seulement pénétrés et cimentés par un hydrosilicate qui se comporte comme les zéolithes. Allemagne. Il existe encore d'autres gisements en Allemagne dans lesquels le grès bigarré a été imprégné de zéolithes par le basalte. Les métamorphoses que ce grès a éprouvées ne diffèrent pas de celles que je viens
de décrire. Sa structure est souvent prismatique, quelquefois même, comme à Johnsdorf, le grès se divise en prismes qui sont la continuation de ceux du basalte.
Généralement le grès a été décoloré. Il est devenu lithoïde. Il a pris un éclat lustré et il peut même être amené plus ou moins à l'état de fusion. Parmi les principaux gisements on peut citer Cassel près de Gelnhausen; les environs d'Eisenach et notamment Pflasterkaute ; le Calvaire près de Fulda; GrossWallstadt près d'Aschaffenbourg ; Johnsdorf près de Zittau (1). Il est bon d'observer que le grès zéolithique passe
plus ou moins à un grès à structure vitreuse. L'étude (1) Von Leonhard. Die Basait gebilde, t. U, p. 559.-- PetzhOldt. Geologie, p. loa. TomE Xl. 1857.
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