Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 150]

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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE ROCHES TRAPPÉENNES.

zéolithe qu'il renferme. Il est bien visible, au contraire,

qu'il a été imprégné de terre verte ; toutefois, dans l'échantillon qui vient d'être analysé, la terre verte s'est développée seulement dans certaines cavités. Près de son contact avec le trapp , le grès calcaire peut aussi être complètement imprégné de terre verte et alors il prend lui-même la couleur verte; c'est ce que l'on observe quelquefois aux environs d'Edimbourg. C'est également ce qui a eu lieu à Cushendall ou un grès qui n'est qu'une variété de grès calcaire , puisqu'il contient environ :o p. Io° de carbonate, a été verdi au contact

du trapp (S 94). Staffordshire. -Le Staffordshire offre encore de nombreux exemples du métamorphisme exercé par le trapp sur les grès, et sur les grès calcaires. Ne les connaissant que par l'examen de la collection de M. Greenough, je me contenterai de les indiquer. Je remarquerai seulement que le métamorphisme éprouvé par ces roches est à peu près le même qu'en Écosse. Les minéraux signalés jusqu'à présent dans les roches siliceuses métamorphiques sont les plus habi-

tuels; mais il en est d'autres qui sont beaucoup plus rares, tels sont, l'épidote, la tourmaline et en général les minéraux des gîtes métallifères. Je vais en citer quelques exemples dans différentes roches siliceuses. S 97.

New-Jersey. - Dans l'État de New-Jersey, le trapp

epidole

a modifié le grès jusqu'à plus d'un quart de mille de diset ratermaline tance. En effet, près de Lambertsville et de Kingston, 14pp et Grès, M. H. Rogers a constaté que le grès est rouge, quand il

est à l'état normal. Mais jusqu'à une grande distance dutrapp , il se charge de concrétions d'épidote vert pistache, qui sont disposées suivant la stratification et qui atteignent plusieurs centimètres.

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Plus près du trapp, il prend une couleur foncée et devient plus compacte ; en outre, il contient un trèsgrand nombre de concrétions noires qui ont au plus la grosseur d'une noisette, et qui sont formées par de la tourmaline. Enfin, au contact même du trapp, le grès a une couleur gris foncé, et il est entièrement pénétré de cristaux de tourtnaline. Ainsi le grès de New-Jersey a été métamorphosé par le trapp de la manière la plus remarquable ; car, indépendamment du métamorphisme habituel, il a été imprégné jusqu'à une grande distance par de l'épidote et par de la tourmaline. MM. Dana et H. Rogers font observer que le développement de ces minéraux ne peut être attribué qu'à

de la vapeur d'eau qui aurait pénétré le grès à une haute température (1). Les trapps qui traversent le terrain silurien de l'Angleterre sont fréquemment en contact avec des roches siliceuses. Sir Roderick Murchison observe même que dans leur voisinage ces roches peuvent être métamorAosées en quartz-rock ou en quartzite (:). On en voit, en effet, un exemple à Cardington Hill, où un quartzrock provenant du grès de Caradoc se trouve au contact du trapp (Pl. V, fig. 2). Il faut remarquer cependant que le quartz-rock n'est pas généralement au contact du trapp , ni même dans son voisinage. Presque toujours, il s'est formé sur une grande échelle, indépendamment de toute roche éruptive, et il résulte surtout d'un métamorphisme normal. Mais ce qu'il importe de noter spécialement ici, c'est que l'éruption du trapp , à travers les roches siliceuses, (1) H. Rogers. Report on the geological survey of the state of New-J,rsey, 1856, p. 161, (s) The Silurian System, by Sir R. J. Murchison. Toms XII, 1857.

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5 98.

Minéraux des gites métallifères. Trapp

et Quartzite.