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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
zéolithique et le grès blanc plus ou moins vitrifié (S 95).
Le deuxième grès vitrifié est toujours plus complé-
tement vitreux. Il a une couleur noirâtre ou vert de bouteille. Son éclat est résineux. Il s'attaque peu par les acides et très-fortement par les alcalis. Sa dureté est généralement plus grande que celle du précédent ; cependant elle reste inférieure à celle du feldspath. Il contient une assez forte proportion d'alumine, d'oxyde de fer et de magnésie. Dans certains cas, la présence de ces bases peut tenir à la composition originaire du grès ; c'est ce qui a lieu quand il est très-argileux : mais l'étude de son gisement montre aussi qu'il a été pénétré par les éléments de la roche trappéenne.
Je vais citer quelques exemples de grès vitrifié et résineux. Il s'observe très - bien au contact des gros dykes de basalte, et il forme sur leurs bords une sorte de salebande. Il s'observe également autour des fragments de grès qui sont empâtés dans une roche trappéenne. Enfin, ce qui est plus remarquable encore, c'est
que le grès prend la structure vitreuse et résineuse, même lorsqu'il est dans des conglomérats. Conglomérat
basaltique et Quadersandstein.
Conglomérat
basaltique et Orès bigarré.
Rohrsdorf. - Ainsi, près de Rohrsdorf, en Saxe, MM. Naumann et Cotta (,) ont signalé un conglomérat basaltique qui renferme des fragments de qua,dersandstemm Or, tantôt ce grès est en fragments anguleux ; tantôt, au contraire, il se fond dans la roche basaltique. Ses contours sont alors lobés, et il est visible qu'il a été corrodé et dissous (Pl. IV, fig. 28). Les mêmes faits se sont produits sur Blaue Ruppe. une plus grande échelle à Blaue Kuppe. On y remarque notamment un conglomérat basaltique dans lequel les (s) Naumann und B. Cotta. Geognostiche Beschreibung der Koenigreiches Sach,sen, t. 1V, p. 78.
ROCHES TRAPPÉENNES.
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fragments de grès bigarré sont très-petits et extrêmement nombreux. Or quoique le ciment basaltique soit tellement rare qu'on ait de la peine à le discerner, les fragments empâtés se fondent dans le ciment sur leurs bords; ils deviennent noirs, vitreux et même celluleux. Le grès métamorphique, lors même qu'il a pris une structure vitreuse au contact de roches trappéennes,
n'est pas un verre proprement dit, mais un verre hydraté. On comprend, en effet, que dans un conglomérat comme celui du Blaue Kuppe , le ciment de basalte qui est à peine visible n'aurait jamais pu fondre par sa chaleur les fragments de grès qu'il entoure. Il est incontestable cependant, qu'un grès métamorphique ayant une
structure vitreuse a nécessairement été ramolli ; son quartz est devenu plastique ; quelquefois même ses grains ont disparu, et ils ont été fondus ou du moins complètement dissous. Il faut donc admettre qu'un agent
plus subtil que la roche trappéenne a pénétré le grès et l'a amené à l'état de fusion aqueuse. Cet agent, il est
visible que c'est toujours l'eau; je vais d'ailleurs le démontrer en étudiant encore un grès vitrifié. Aux environs d'Eisenach , au StofStoffelskuppe. felskuppe , le basalte empâte souvent du grès bigarré qui a pris à son contact une structure vitreuse. M. E. de Beaumont a visité ce gisement intéressant,
dans lequel il a recueilli une collection qu'il a bien voulu mettre à ma disposition ; voici les résultats de quelques recherches auxquelles je l'ai soumise. Le basalte du Stoffelskuppe est bien caractérisé, et
il contient beaucoup de péridot. Sa densité s'élève à... 5,006. Il ne renferme pas de carbonate, et sa perte au feu est de... 2,83. Le grès bigarré a été fortement métamorphosé, et même au contact immédiat du basalte, il a été complé-
Basalte et Grés bigarré.