Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 159]

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DU MÉTAMORPHISME ET DE QUELQUES-UNS

Très-souvent, en effet, les transformations sont resqui n'atteint pas treintes à une zone très-étroite, signaler de quelques décimètres. Il serait facile d'en éruptives de nombreux exemples au contact des roches basaltes et toute espèce, depuis les laves actuelles, les de la les trachytes jusqu'aux granites. Ce fait résulte des matériaux pierreux. faible conductibilité calorifique souvent D'ailleurs la transmission de la chaleur a pu être arrêtée, quand le terrain encaissant était imbibé d'eau, de la masse qui l'empêchait de s'échauffer au contact fondue. Mais les roches éruptives ne, se présentent pas toujours où elles avec ce caractère inoffensif h l'égard des terrains sont ont été intercalées. Les actions métamorphiques se intensité suivant certaines parfois développées avec dans la même zones, tandis que près de la même roche, contrée, des terrains en apparence dans des conditions identiques aux premiers sont restés inaltérés. Dans certaines circonstances ces actions ont même Épaisseurs considérables étendre sur des distances considérables, à travers sur lesquelles ph de mètres, sans se séotnent dsouuesvent des épaisseurs de plusieurs milliers jusqu'aux roches qui ont qu'on puisse toujours pénétrer ces actions. causé des changements si considérables. Quand tant d'exemples nous montrent la faible influence de l'action calorifique proprement dite des roches éruptives, comment comprendrait-on que cette même action eût agi ailleurs avec autant d'énergie que d'uniformité sur des massifs énormes ? Si, laissant de côté les relations d'ensemble, nous Résultats dont la chaleur passons aux faits de détail, nous trouvons encore, dans ne peut métarendre compte. le mode d'agencement des minéraux des roches d'associations ou de gisements morphiques, une foule ori" qui empêchent d'admettre pour ces minéraux une gine par voie sèche.

DES AGENTS QUI ONT PU LE PRODUIRE.

Pour en citer un exemple, je rappellerai le .fait si fréquent de la cristallisation de silicates alumineux comme

la chiastolite et la staurotide, au milieu des phyllades fossilifères, et celle du grenat ou du pyroxène dans les calcaires également d'origine sédimentaire. La chaleur, puis la cristallisation qui est la conséquence du refroidissement, peuvent opérer des départs ou liquations entre des substances qui étaient primitivement dissoutes l'une dans l'autre ; c'est ainsi que le carbone

se sépare de la fonte, en cristaux, à'l'état de graphite. Mais l'expérience directe ne nous montre rien d'analogue au développement de cristaux isolés de grenat, de pyroxène , de feldspath, de disthène , dans: une gangue calcaire, qui n'a pas même été ramollie, et qui, selon toutes les apparences, n'a été que très-faiblement chauffée. Des actions lentes et continuées pendant très-longtemps, comme la nature en emploie si souvent pour éla-

borer les produits minéraux, sont capables de bien des résultats que l'homme est impuissant à imiter; mais on n'est nullement en droit de chercher exclusivement dans la durée du temps, ainsi qu'on l'a fait, une explication que rien ne justifierait d'ailleurs. Ainsi, lors même que les roches métamorphisées ne

renfermeraient pas de corps simples étrangers à leur , composition normale primitive, on ne Lient comprendre la formation des minéraux qui y ont pris naissance, sans l'intervention d'un véhicule autre que la chaleur. A plus forte raison cette conclusion est-ellè nécessaire quand, comme au Brésil, le changement d'état des roches a visiblement coïncidé avec l'introduction de corps particuliers qui se sont en partie fixés dans les roches transformées.

L'étude de beaucoup de gîtes métallifères et de di-

Nécessité

d'un véhicule autre que la chaleur.

Théorie

verses contrées où les roches sédimentaires se montrent dedersInvtaepTunrstir évidemment transformées, m'a conduit à attribuer plu-