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METAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
aussi du rétinite ou pechstein par l'ensemble de ses caractères. Le jaspe-porcelanite (IV) dont je viens de faire connaître la composition se trouve très-près du basalte aussi est-il disloqué, et comme son métamorphisme est
très-complet, il serait difficile de préciser la couche même qui lui a donné naissance ; toutefois il provient bien certainement d'un grès argileux. Pour s'en convaincre, il suffit d'étudier les roches I, II, III. On voit, en effet, qu'elles appartiennent à 1111 même banc de grès argileux. De plus, on y suit pas à pas tous les progrès du changement en jaspe-porcelanite. Afin d'apprécier avec certitude les modifications chi-
miques survenues, il m'a donc paru nécessaire d'essayer le grès argileux I, le grès jaspé II, le jaspe HI, et de les comparer au jaspe-porcelanite IV. 111.
Silice .....
. .
.
Alumine et Oxyde de fer Chaux Magnésie Alcalis et perte (diff.) . . Eau
66,75 21,05
3,25
69,05 21,05 o,55 0,70 3,45 5,20
100,00
100,00
100,00
70,55 21,25 2,65
0,6, 1,69
i,o5 0,85 6,42 3,90
Plusieurs faits importants ressortent de ces analyses: d'abord, lorsqu'un grès argileux est métamorphosé en jaspe-porcelanite , sa teneur en silice n'augmente pas,
comme on l'admet généralement, mais, au contraire, elle diminue. La silice éliminée est remplacée par des bases, notamment par de l'oxyde de fer et surtout par des alcalis. L'oxyde de fer contribue sans doute à donner une couleur foncée. C'est d'ailleurs aux alcalis que le jaspe-porcelanite doit l'éclat lustré et demi-vitreux qui le caractérise. A Essey, la proportion de silice éliminée est tres-
ROCHES TE A PPÉENN ES.
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notable; car si l'on compare le grès argileux 1 avec le jaspe-porcelanite IV, elle s'approche de 7 p. 100. La proportion d'alcalis gagnée s'élève d'ailleurs à 5,44. En général, la densité d'une roche silicatée est d'autant plus grande qu'elle est plus basique ; on peut donc s'étonner que la densité du jaspe soit moindre que celle du grès argileux. Mais il faut remarquer que le jaspe-
porcelanite est à un état semi-vitreux : ce qui tend à diminuer sa densité. Enfin j'observerai aussi que le jaspe-porcelanite diffère complètement, par l'ensemble de ses caractères, de toutes les roches siliceuses ou argileuses qui ont été métamorphosées au contact des roches trappéennes. Et, tandis que sa teneur en silice a notablement diminué, on a vu qu'elle peut quelquefois augmenter dans certaines roches métamorphiques (p. 255). D'un autre côté, cependant, le jaspe-porcelanite et le grès métamorphique imprégné de zéolithes sont souvent associés dans le même gisement ; c'est notamment ce que l'on observe à Essey, à Blaue Kuppe , à Wildenstein : les grandes différences que ces roches métamorphiques présentent entre elles, doivent donc tenir surtout à leur composition originaire. Les diverses analyses du jaspe-porcelanite montrent d'ailleurs qu'il a une composition variable ; et il devait en être ainsi, puisque ce n'est pas un minéral défini.
Il se rapproche toujours plus ou moins de la roche normale qui lui a donné naissance ; mais, quelle que soit son origine, il a des caractères constants qui sont impossibles à méconnaître, et qui accusent un merri, métamorphisme. Si l'on cherche maintenant à expliquer comment une
roche argileuse, et notamment le grès schisteux d'Essey, s'est changé en jaspe-porcelanite , voici de quelle