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ROCHES TRAPPÉENNES.
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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.
n'est donc pas due à une matière charbonneuse, mais à du sulfure de fer disséminé en parcelles très-fines. M. le professeur Th. Andrews a constaté aussi que lorsqu'on traite le jaspe de Portrush par le sulfate de cuivre, il réduit un peu de cuivre à l'état métallique. D'un autre côté, je me suis assuré que la pyrite magnétique, mise dans une dissolution de sulfate de cuivre, neutre ou acidifiée par l'acide chlorhydrique, ne donne pas lieu à un dépôt de cuivre. J'ai analysé le jaspe gris noirâtre V, dont la densité est... 2,61, et sur lequel on observe encore des empreintes bien distinctes d'ammonites. Jaspe de Portrush. Silice Alumine Protoxyde de fer Oxyde de manganèse Chaux Magnésie (diff ) Soude Potasse
Eau et perte au feu.
57,45 17.41
8,55
traces. 4,65 .2,95
2,34 5,69 3,88 100,00
Le jaspe de Portrush ne renferme plus de carbonate; on a vu cependant qu'il y en avait dans le lias duquel il
provient; par conséquent les carbonates ont été, détruits dans le métamorphisme. Ces carbonates ont d'ailleurs disparu lentement ; car j'ai constaté que le rostre
calcaire des bélemnites a été remplacé par une pâte pétrosiliceuse qui a conservé la même structure. Quant à la chaux, elle n'a pas été enlevée complete-
ment ; une partie au moins paraît être restée dans le jaspe; elle s'est combinée avec la silice, et elle entre dans la composition d'un hydrosilicate.
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Si l'on admet que le lias normal de Portrush ne contienne que peu ou point d'alcalis, ainsi que cela semblerait résulter de 1. a,nalyse de M. Apjolin , on voit que le lias métamorphique en aurait gagné, puisqu'il en renferme environ 6 p. ioo. Il me paraît surtout très-remarquable qu'il s'y trouve une aussi grande quantité de potasse. Cette circonstance est sans doute en relation avec l'existence de l'apophyllite, qui s'observe non-seulement dans la dolérite, mais aussi dans le lias métamorphique ; car on sait que l'apophyllite est une zéolithe à base de potasse K0,2Si08 + 8 (CaO, SiO8) -1- i6110.
La teneur en silice du jaspe de Portrush n'est pas
aussi grande qu'on pourrait le croire d'après le nom de schiste siliceux (flintslate) qui lui est donné dans plusieurs ouvrages. Toutefois elle est supérieure à celle du basalte, et c'est d'ailleurs ce qui se reconnaît à première vue. Aussi les partisans de Werner, qui le considéraient comme du basalte, admettaient-ils que ce basalte était très-siliceux (silieeotts basait). La proportion de silice que renferme la roche métamorphique de Portrush est, du reste, très-peu élevée pour un jaspe ; cependant elle est plus grande que celle qui est habituelle à l'argile. Si l'on compare ce jaspe de Portrush à celui d'Essey, en trouve qu'il en diffère non- seulement par sa composition chimique, mais encore par ses propriétés physiques (p. 485). Car, tandis que le jaspe porcelanite d'Essey a un éclat vitreux et ressemble au rétinite, le jaspe de Portrush a un éclat gras ou pétrosiliceux , et il est imprégné de zéolithes. Ces différences entre les deux roches tiennent non-seulement à ce que leur
composition originaire n'était pas la même, mais vraisemblablement aussi à des variations dans les plié-