Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 266]

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MÉTAMORPHISME DE LA ROCHE ENCAISSANTE.

nomènes de métamorphisme qui les ont produites. Cependant il faut remarquer que la composition élémentaire de ces deux jaspes n'est pas très -différente ;

et même celle du jaspe-porcelanite de Blaue Kuppe forme en quelque sorte la transition (p. 48o). En outre, le jaspe-porcelanite est aussi accompagné par des zéolithes qu'on trouve, par exemple, en grande abondance à la côte d'Essey. Il est donc facile de concevoir que les jaspes porcelanite et zéolithique puissent passer l'un à l'autre et se trouver réunis dans le même gisement. En résumé, le lias métamorphique de Portrush a été soulevé et complètement imbibé par un énorme dyke, qui est venu s'y intercaler. Ce dyke est formé par une dolérite très-cristalline qui est extrêmement riche en zéolithes. A son contact, le lias a pris la structure cristalline; il a été brisé et traversé par des filons de la roche

éruptive Jusqu'à une grande distance, il a lui-même été pénétré par des veines nombreuses contenant des zéolithes Toutefois il est compacte ; il a conservé en partie sa stratification et même ses fossiles.

Ce métamorphisme du lias doit être attribué à sa pénétration par la roche éruptive et surtout par les zéolithes. Les réactions chimiques qui se sont produites au moment de l'éruption de la dolérite ont dû être assez complexes; toujours est-il que le carbonate de chaux a disparu et que des zéolithes se sont formées dans le lias, La présence de l'augite noir des volcans indique, il

ROCHES TRAPPÉENNES.

5o;',

qu'il résulte d'une action à la fois ignée et aqueuse Je passe maintenant à l'étude du jaspe dur qui s'est Jaspe dur. formé au contact des roches trappéennes. Ce jaspe peut s'observer dans les mêmes gisements que le jaspe tendre, et il n'existe même pas de démarcation tranchée entre les deux roches. La différence qu'elles présentent paraît tenir à l'intensité et à la nature du métamorphisme, mais surtout à la composition originaire des couches argileuses desquelles elles dérivent. D'après cela, il faut chercher le jaspe dur au contact des roches trappéennes et des roches argileuses riches en silice, telles que les schistes siliceux, les grès schisteux. Et, en effet, les roches argilosiliceuses du terrain silurien de l'Angleterre ont souvent été métamorphosées en jaspe dur par les roches trappéennes. Pays de Galles. -- A Longmyndd , dans le pays de Trapp et Roches Galles, lesgrès rouges argileux ont été changés en jaspe "gli°-siliceuses. par le trapp du terrain silurien. A Trafgarn , le schiste silurien a de même été changé en jaspe (Pl. VI, fig. ). C'est à Sir Roderick Murchison qu'on doit l'observa-

tion de ces curieuses métamorphoses qui sont trèsfréquentes dans le terrain silurien de l'Angleterre. Il les a décrites dans des ouvrages devenus classiques, auxquels je me contenterai de renvoyer le lecteur (1). Je remarquerai seulement que la formation des jaspes n'est pas toujours être limitée au contact des roches trappéennes , et qu'elle peut être complètement indé-

et ce sont les zéolithes qui, en pénétrant toutes ses

pendante de ces roches. Au col de Campagnosco, entre le vallon de Tyrol. Monzoni et celui de San Pellegrino, dans la vallée de la Fassa, M. É. de Beaumont a constaté que le grès bigarré a été durci près de son contact avec une hypérite. J'ai

fissures, ont contribué le plus à son métamorphisme. Les caractères de ce jaspe de Portrush indiquent donc

(1) The Silurian sysiem , by R. I. Murchison. Journal of geology sociely, t'Il, p. 45.

est vrai, un grand développement de chaleur; mais, d'un autre côté, les zéolithes démontrent l'intervention de l'eau ou de vapeurs aqueuses. D'ailleurs, on trouve toujours de l'eau dans le jaspe fossilifère de Portrush,

Quarierly

Hypérite et Argilithe siliceuse.