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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA
des argiles. A cette hauteur se rencontrent aussi de vrais calcaires marneux. Les calcaires de Carmona reposent sur les àrgiles et marnes précédentes ; le plateau sur lequel est assise cette jolie petite ville en est exclusivement composé. Ces calcaires sont jaunâtres ou blanchâtres, parsemés souvent d'une multitude de grains de quartz et renfermant beaucoup de débris de coquilles indiscernables.
SUI certains points, la pâte calcaire paraît dominer presque exclusivement ; la roche est alors un peu plus solide ; sur d'autres, ces calcaires sont sableux et micacés : ils se réduisent alors très-aisément en poussière. Les alluvions anciennes ou terrains de transport, qui
occupent une grande étendue de la plaine même du Guadalquivir, sont composées de blocs énormes de quartz ; j'en ai vu de plus d'un pied de diamètre. Ces blocs sont toujours arrondis; le quartz est tantôt gris, tantôt rougeâtre, au moins à la surface. Ils sont cimentés
par un sable argileux généralement rouge ou ferrugineux.
Enfin, sur bon nombre de points, au-dessus des diverses formations de la région dont je m'occupe, et plus particulièrement dans le voisinage des derniers chaînons de la Sierra-Morena , on voit des alluvions évidemment plus modernes, composées de sables ou de poussière fragmentaire, qui ne sont que les débris des
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Les fossiles marins apparaissent à peu près exclusivement dans les calcaires, grès, sables ou mollasses de la partie inférieure. Ainsi, on y rencontre plusieurs variétés d'huîtres très-grandes, notamment celle dite ostrea crassissima; les calcaires à fragments ou restes de zoophytes renferment de très-beaux exemplaires de clypeaster alles et de pecten latissimus. On voit en outre, dans les grès et poudingues calcaires, comme dans les sables, beaucoup de moules de Venus et des débris de cerithium et autres coquilles spirées. Enfin, dans quelques-unes des couches du coude de Guezna, j'ai observé une grande abondance d'orbitolites.
Dans les argiles, je n'ai point observé de fossiles ; dans les calcaires sableux de Carmona, il y a beaucoup de débris, mais méconnaissables. J'ajouterai seulement que dans des couches argileuses, marneuses et calcaires, qui à l'ouest et au nord-ouest de Séville, me semblent représenter le même horizon que les argiles, marnes et calcaires de Carmona, j'ai trouvé des helix , des pcitu,-(Unes et des fragments de coquilles qui rappellent les cyclades (?). M. F. de Lujan rapporte qu'on a rencontré des dents
de squalus carcarias, à l'Arahal, au milieu d'argiles qui continueraient celles dont j'ai parlé, vers le sud de Carmona et de Séville (1). Je n'ai point observé et je ne sache pas qu'on ait ren-
roches les plus voisines. Les amas qui se sont ainsi
contré de restes fossiles dans les terrains de transport
formés se continuent encore aujourd'hui dans les parties
ou alluvions anciennes.
basses des plateaux ou sur les flancs des principales vallées. Caractères paléontologiques.
ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.
Les fossiles de ces terrains tertiaires sont fort nombreux, mais malheureusement la plupart sont assez mal conservés, soUvent à l'état de moules seulement ou en amas de débris méconnaissables.
Les couches inférieures (c'est-à-dire les calcaires, grès, sables, poudingues et mollasses) sont presque (i) Estudios y observaciones geoldgicas relativos d terrenos que comprenden parle de la provincia de Badajoz, y de las de Toledo y Ciudad-Real; por Don F. de Lujan, p. Ah.
Caractères stratigraphiques. Allure des couches.