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Terraivs tertiaires. Composition
générale
Caractères
VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA
ET LE NORD DE T,'ANDALOUSIE.
que celles qui peuvent résulter du peu d'exactitude des cartes dont on dispose en Espagne et de l'absence malheureusement trop fréquente de lieux habités pouvant servir de points de repère. Je suivrai, dans la description de ces terrains, l'ordre descendant des âges. Les terrains tertiaires de cette partie de l'Andalousie paraissent renfermer deux et peut-être même trois séries d'assises assez distinctes qu'on peut caractériser, au moins sommairement, ainsi qu'il suit 10 A la base, des calcaires, mollasses et sables avec grandes huîtres, peignes et clypeasters ; 20 Au milieu, des argiles et marnes; 3° A la partie supérieure, des calcaires coquilliers (calcaire de Carmona). Par-dessus ces diverses assises se voient enfin des alluvions anciennes et des alluvions modernes ou contemporaines. La coupe (fig. 2) faite de Villanueva del Rio à Carmona, résume cette superposition d'assises. Les couches qui me semblent les plus inférieures sont celles qui recouvrent immédiatement le terrain houiller
des fragments de schistes anciens ou de quartz, mais beaucoup plus fréquemment des noyaux arrondis, roulés, de quartz blanc ou un peu ferrugineux. Cette
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roche passe souvent à une véritable mollasse. Elle est généralement solide quand elle est à grains fins ; au contraire, avec un grain plus grossier, elle passe, dans
la partie haute surtout, à un véritable poudingue ou conglomérat, sans grande consistance. Les sables, plus ou moins argileux ou calcaires, se
creusent peu à peu et , de loin, dans les coupes naturelles du terrain, on les reconnaît aisément aux vides qu'ils laissent entre les couches plus solides des calcaires, grès et mollasses. Sur le même horizon que les couches précédentes, ou immédiatement au-dessus, viennent des bancs calcaires légèrement siliceux, d'un blanc jaunâtre, avec pecten, ostrea , clypeaster et nombreux restes de zoophytes.
de Villanueva del Rio. Sur les derniers grès et poudingues de celui-ci reposent des calcaires grossiers,
Les argiles et marnes de la partie moyenne des terrains tertiaires se rencontrent tantôt directement audessus des grès, mollasses et poudingues, comme aux environs de Villanueva, tantôt au-dessus des calcaires à huîtres, pecten et clypeaster, comme aux environs de Lora del Rio, au nord et au nord-ouest de Séville. La
sableux, tout pétris de fragments de coquilles ; des petits
roche la plus abondante est une argile d'un gris
lits d'argiles grises ou noires séparent deux ou trois bancs de très-grandes huîtres (ostrea crassissima ou longirostris). Sur l'escarpement de 3o à 4o mètres
bleuâtre, présentant rarement une apparence de strati-
de hauteur, qui domine le coude du Guezna au sud, on voit une série de vingt ou vingt-cinq couches alternativement composées de grès ou poudingues calcaires et de sables coquilliers. Les grès ou poudingues sont invariablement composés d'une pâte calcaire, dans laquelle sont implantés
fication.
Elle est d'une très-grande plasticité : à la
moindre pluie, les chemins qui la traversent deviennent
impraticables par suite de la boue très-grasse qui s'y forme.
Les marnes n'apparaissent que dans la partie supérieure de cette argile : encore sont-elles très-fortement argileuses; blanches, grises ou bleuâtres, elles accusent une stratification qui me paraît les distinguer assez bien