Annales des Mines (1857, série 5, volume 12) [Image 311]

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VOYAGE DANS LA SIERRA-MORENA

ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.

fluence des soulèvements en masse, accompagnés de quelques dislocations peu étendues ; mais, malgré les dénivellations qu'on observe entre les fragments des mêmes couches de part et d'autre des ravins du Carpio, de Garganta fria , en se plaçant sur une des hauteurs qui dominent, auprès de San Benito, ces diverses coupures du terrain, on suit très-aisément et de très-loin les lignes parallèles qui marquent les plans de superposition des grès, poudingues, argiles durcies, le tout constamment couronné d'une ou deux assises de grès ou poudingues, grès schisteux. La continuité de la stratification est surtout frappante, et de loin, on croirait

grès rouge, je n'ai observé de ces assises blanches ou grises, en dehors des affleurements de mélaphyres ou d'arnygdaloïdes. La continuité et la netteté de la stratification du terrain gris lui sont communes avec le grès

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avoir affaire à quelqu'une de ces formations secondaires calcaires dont le parallélisme des strates se dessine si

nettement.

rouge normal. Tous ces faits me semblent des arguments suffisants déjà pour conclure que le terrain gris n'est que du grès rouge métamorphisé par le voisinage des roches éruptives: mais je crois de plus que ces couches grises sont

l'étage le plus inférieur de ce terrain. Je rappelle d'abord la puissance à peu près constante de cet ensemble métamorphique : 25 à 5o mètres. C'est l'épaisseur approximative de la première assise de poudingues dans la région nord du Parroso , de las Infantas, de la Malmerienda, etc. La présence des lits de charbon dans

J'en ai dit assez je crois, de cet étage pour conclure, en résumant ce qui précède, sur ses relations

le terrain gris me semble ensuite le meilleur argu-

avec le terrain rouge du Blar. En comparant les coupes (fig. 6 et 7) , on reconnaîtra une similitude

inférieure des poudingues du Parroso et de la Malmerienda, où nous avons vu que l'on avait surtout ou presque exclusivement signalé ces petits lits de

très-grande entre le terrain gris et la première assise de poudingues du terrain rouge au point A de la carte.

Sur plusieurs autres points de la limite Est du grès rouge, notamment auprès du Castillo de Montegil , on voit aussi cette formation commencer par des couches métamorphyques semblables. Aux environs de San Benito, comme en A et à l'Est de Montegil , il y a superposition à stratification parfaitement concordante des assises rouges normales aux couches du terrain gris. Dans le quartier de San Benito , j'ai même constaté sur plusieurs points des poudingues et psammites rouges normaux sous des assises métamorphiques du terrain

gris. Nulle part, le long des limites Est et Ouest du

ment pour rapprocher son horizon de celui de l'assise

houille.

Ainsi, en résumé, le terrain gris ne serait que l'assise du terrain rouge normal, métamorphisé par les mé-

taphyres ou amygdaloïdes. Il n'y aurait ainsi, dans cette vallée du Biar, , qu'un terrain rouge, homogène, dont j'essayerai maintenant de fixer la position dans f échelle des formations.

En rencontrant immédiatement au-dessus de terrains granitiques ou talco-schisteux des couches de poudin-

gues et psammites portant quelques petits lits de houille, on a pu songer d'abord à voir là le terrain houiller ; mais je ne crois pas que ce soit le nom du ter-

rain rouge. A l'appui de cette opinion, je présenterai les raisons suivantes,

Quel peut être l'âge du terrain de grès rouge