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VOYAGE DANS LA StERRA-MORENA
ET LE NORD DE L'ANDALOUSIE.
sises de poudingues rouges. Or, tandis qu'elles se prolongent toutes jusque sur la rive gauche de la rivière,
qu'on prendrait pour de l'anthracite. Dans cette région
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où elles forment des escarpements très-rapides, on n'en retrouve plus quequelques lambeaux sur la rive
droite. Ces lambeaux sont superposés; à un terrain de couleur grisâtre dont les couches s'étendent sur les flancs des montagnes du Carpio, de Gar ganta fria, etc.
(fig. 7)Ce terrain gris se compose uniformément, de bas en haut, de poudingues passant à l'amygdaloïde , de grès souvent transformés en arkoses, de schistes noirs, rouges ou blancs; enfin, à la partie supérieure, une ou deux couches de grès grisâtres, avec plans de schistosité généralement parallèles à ceux de la stratification, couronnent cet étage, et résistant mieux que les couches inférieures à la désagrégation, elles forment une corniche naturelle au-dessus de laquelle on est presque toujours sûr de retrouver des lambeaux rouges. L'aspect des poudingues et des grès de ce terrain prouve déjà que ces couches ont été certainement métamorphisées, durcies, blanchies, feldspathisées, sans doute sous l'influence des nombreux affleurements ou des épanchements de mélaphyres qu'on y observe; mais ce qui établit plus nettement encore ce métamorphisme, ce sont les caractères des schistes argileux intercalés dans la région moyenne de cet étage. On y voit plusieurs bancs minces d'argiles blanches durcies se cassant en prismes aplatis à section rectangulaire ou parallélogrammique ; entre ces bancs ou entre eux et d'autres schistes d'un rouge sale ou d'un vert clair, sont intercalés des lits de silex noirs (pedernales) ; enfin, c'est sur le même horizon qu'on trouve encore des schistes noirs, bitumineux, se cassant avec difficulté et donnant alors des fragments
moyenne, on rencontre enfin, au milieu des mêmes schistes, une ou deux petites couches de charbon qui rappellent beaucoup celles que j'ai signalées précédemment dans les assises inférieures du terrain rouge. Dans leur voisinage les schistes conservent les mêmes caractères que ceux qui encaissent la houille du Parroso ou de la Malmerienda; on y retrouve les mêmes empreintes de calamites et de pecopteris. Les fouilles diverses faites et même assez profondément sous le jour, notamment dans le ravin del Pozito, au sud-est de San Benito, ont quelquefois, dit-on, ren-
contré des épaisseurs de un, deux ou trois pieds de houille, mais tout à fait accidentellement. En général, partout oit j'ai vu affleurer ces bancs de houille, ils sont minces, au nombre de deux ou trois, séparés par des intervalles schisteux de 25 à 55 centimètres. La coupe (fig. 7) faite à peu près de l'est à l'ouest, suivant le ravin du Carpio, résume la composition du
terrain gris. Elle montre aussi que ses couches sont recouvertes à stratification absolument concordante par les prolongements des poudingues rouges ordinaires, sur la rive droite du Biar. Enfin, on voit encore sur cette coupe que cet étage gris n'a qu'une épaisseur totale de 25 à 5o mètres, et qu'il repose directement sur les granites et diorites de la sierra de Castilblanco, tout comme l'assise inférieure du terrain rouge, à l'ouest de illontegil et dans les ravins de Sevilla la Vieja ou de la Malmerienda.
Un autre caractère de ce terrain gris, qu'il ne faut pas omettre, c'est la grande uniformité d'allure qu'il affecte. 11 est traversé par les mélaphyres sur plusieurs points ; il paraît même avoir éprouvé sous leur in-