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TRAVAUX FAITS 662 qu'ils reçoivent, il est probable que dans les premiers temps, la composition des eaux était différente de celle qu'on observe aujourd'hui, et que les sulfates de soude et de magnésie y étaient alors moins abondants. (0) EAUX POTABLES.
Les eaux potables seront divisées en plusieurs catégories, selon les terrains qu'elles traversent. On distinguera : j° Les eaux des terrains granitiques; 20 Les eaux des terrains secondaires; 3" Les eaux des terrains tertiaires ; 40 Les eaux des terrains quaternaires ; 50 Les eaux dont l'origine géologique est inconnue, et qui ont été adressées de divers points au laboratoire du service des mines.
3° Eaux potables des terrains granitiques. Eau d'Azib-Zamonn.
Le caravansérail d'Azib-Zamoun est situé à 19 kilomètres 0.-N.-0. de Tiziouzou (Kabylie), sur la zone de contact des marnes tertiaires et d'un massif granitique qui se détachant du massif primitif principal des Elissa, forme une espèce de promontoire au milieu des marnes du terrain tertiaire moyen. A 1.000 mètres sud environ du caravansérail, au point où le granite se détache nettement des marnes tertiaires, on voit surgir du granite une source d'eau limpide et d'excellent goût débitant environ de litre par seconde. lin kilo de cette eau renferme les sels minéraux suivants Chlorure de sodium Chlorure de magnésium Chlorures.
0,0123 0,0463 0,0586
Sulfate de chaux
0,0190
Carbonate de chaux arbonate de magnésie.
0,0860 0,0740
Carbonates
0,1600 0.0100
Silice libre
Matières organiques
Total des sels. Auteur
-indéter.
AU LABORATOIRE D'ALGER EN 1856
665
Cette eau est d'excellente qualité, ce qu'il était facile de pré-
voir, à cause de la nature cristalline des roches qu'elle traverse. Il se peut cependant que les infiltrations à travers le terrain granitique soient mélangées avec d'autres venant des marnes tertiaires qui entourent par derrière le promontoire granitique d'Azib-Zamoud et s'élèvent au-dessus du point d'émergence de la source. Les eaux des terrains secondaires qui ont été analysées pro-
viennent de la région comprise entre Boghar et Laghouat, c'est-à-dire entre le Tell et le Sahara algérien. L'eau n° mn n'est, à proprement parler, que de l'eau de pluie qui a traversé une faible couche d'alluvions arrachées à des roches secondaires très-dures formées principalement de grès
Eau no
quartzeux à ciment calcaire, et de calcaire compacte ou cristallin. C'est ce qui explique la pureté de cette eau, qui ne renferme que 0g,20252 de sels divers par kilog. On ne peut la considérer comme indiquant la composition générale des eaux des terrains secondaires, parce que son trajet souterrain étant très-court, elle n'a pu être en contact avec les diverses roches qui composent les terrains secondaires de la région dont on s'occupe. Les eaux n" i3, III, /5, /6, 17, indiquent au contraire, d'une Eaux n°' 15, 16 1 manière assez juste, la composition générale des eaux de cette région.
La proportion totale de matières salines y est assez forte. Elle varie par litre de o°,7449 à / g,7636. Les sulfates sont les éléments qui dominent : ils forment de 0,54 à 0,61 du poids
total des sels. Les carbonates et les chlorures varient à peu près entre des limites semblables pour ces deux genres de sels. Les eaux des terrains secondaires du Tell ont une composition généralement différente des précédentes. Elles sont plus
pures; les carbonates terreux y sont les éléments dominants. Les sulfates, de même que les chlorures, y forment le quart environ du poids total des sels. Tous ces faits trouvent leur explication dans les différences de composition des terrains secondaires du Tell, et de la région comprise entre Boghar et Laghouat. 'I) Voir è la page suivante le tableau des analyses.
0,2476
Vatonne.
TomE XII, 1857.