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PRÉPARATION MÉCANIQUE
L'eau boueuse se déverse à l'extrémité dans la rigole contre-poids (il). Pendant la période de chargement, un chariot (25), mobile sur 4 rails (24), reçoit un mouvement alternatif d'une tige (29), mue par une roue hydraulique (non figurée). Ce chariot porte 4 ligues de balais de genet (25) qui remontent légèrement les matières, pendant la marche ascensionnelle; le chariot étant arrivé au haut de sa course, le levier (26) butte contre un arrêt ; les balais sont relevés et maintenus dans cette position par un déclic (27), jusqu'à ce qu'au point le plus bas du parcours, le butoir (28), pressant sur la queue du déclic (27), permette aux balais de reprendre leur position normale à la table. La course du chariot est de 7' = 2,153; il donne deux coups par minute. Au bout de 12 minutes, la table est chargée ; l'ouvrière arrête l'arrivée des boues, et, par la poignée E, donne accès à une nappe d'eau pure, qui s'échappe de la rigole (22), et se répand sur la table en passant par dessous les têtes triangulaires. Le lavage terminé, on retient le chariot au sommet de sa course par un crochet (54), mû au moyen de la poignée B ; en renversant le levier D, l'ouvrière aidée par les contre-poids hydrauliques (ii et 15), détermine
la rotation des quatre parties de la table. Ce même mouvement, par l'intermédiaire de la tige (15), ouvre les soupapes (16.16). L'eau pure se répand du canal (14) dans les quatre rigoles (18.18), et tombe en nappes
minces sur les diverses parties de la table, dont les charges descendent dans les canaux (19) , qui les mènent aux bassins de dépôt sur le côté de la frame. Une opération complète dure 15 minutes ; on admet par minute 5o litres d'eau. La sutface de la table étant
56o pieds carrés, c'est-à-dire environ dix fois plus
DU MINERAI D'ÉTAIN DANS LE CORNWALL.
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grande que celle d'une frame ordinaire, on voit que la proportion d'eau est à peu près la même, comme on pouvait s'y attendre. La période du chargement est trois fois plus longue celle du nettoyage ne dure pas plus. De ces divers éléments on arrive à conclure que dans un temps donné, cette grande table passera autant de slimes
que 12 bonnes machine frames ordinaires. Des expériences comparatives, faites sur une grande échelle à Polgooth, il résulte en effet que l'on peut compter sur une économie de 5o p. too dans la main d'oeuvre ; c'est-
à-dire qu'une seule ouvrière, suffisante ici, remplace 3 femmes chargées chacune de 4 machine frames. On a trouvé en outre dans les produits définitifs de
la grande frame 5,o p. 100 d'étain, en plus que dans ceux des frames ordinaires traitant les mêmes slimes. IX. GRILLAGE (BURNING, CALCINING).
Le grillage du minerai d'étain doit être très-complet, en même temps qu'il ne doit pas produire l'agglomération des matières ; c'est ce qui le caractérise, et le rend d'une difficulté exceptionnelle. Au point de vue pratique, on le conduit dans les mêmes conditions que celui du sulfure d'antimoine, c'est-à-dire lentement et à basse température. Les minerais qui ne contiennent que de la pyrite de fer sont les plus faciles à griller; la pyrite de cuivre est moins aisément décomposée; le mispickel contenant de l'arsenic, exige un soin plus grand encore.
Les fours à réverbère, ou à sole tournante, qu'on emploie dans le Cornwall ont des grilles étroites et peu profondes ; la température n'y dépasse guère le rouge
sombre, si ce n'est tout à fait à la fin de l'opération. Au commencement le foyer étant chargé, on ferme la porte et l'air ne s'introduit que par les interstices; on