Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 179]

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SUR LA LIGNE DE NEVERS A ROANNE.

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SYSTEME D'ÉCLISSES ESSAYÉ

joint en porte-à-faux est dans les mêmes conditions de travail que le joint sur traverse. Sans entrer dans le détail de cette démonstration, il suffit d'en rappeler le fait essentiel; qui est celui-ci : Si l'on considère un solide continu AB (fig. 20) reposant sur plusieurs appuis équidistants a, b, e..... et soumis à l'action d'une charge qui peut occuper successivement tous les points de

sa longueur; si l'on admet que sur ces différents points d'appui, le solide puisse être considéré comme encastré, l'effort maximum des fibres extrêmes sera représenlé proportionnellement : au droit des appuis, par le nombre 148, et au milieu des portées par le nombre 125. Si on admet que chaque portée puisse être considérée comme encastrée à un bout et posée librement à l'autre, l'effort maximum au droit des appuis sera représenté par 192,4, et au milieu des portées par le nombre 156. Si enfin la portée était simplement posée aux deux bouts, l'effort, nul au droit des appuis, atteindrait au milieu le nombre 25o. Il s'ensuit que c'est seulement dans cette dernière hypothèse qu'il y aurait avantage à placer le jointsur un appui,

de orn,75 , au lieu de om,6o, chiffre adopté avec les éclisses en porte-à-faux.

L'insuffisance des boulons est également avérée sur

plusieurs voies allemandes, où l'emploi des doubles écrous est resté sans succès. Aussi, pour y remédier, a-t-on porté ce diamètre, sur la ligne de Cologne à Bingen (chemin rhénan), jusqu'à 1 pouce prussien, soit om,o26. L'insuffisance des portées de contact y est également

démontrée par la présence des impressions réciproques sur les éclisses et les rails qui ont fait un service un peu prolongé. Nous croyons que le seul remède à ces graves inconvénients serait d'accroître simultanément la section, et surtout la roideur de l'éclisse, le diamètre et le nombre des boulons, et enfin l'étendue des surfaces de contact. NOTE.

Afin de vérifier si la comparaison fournie par le calcul (p. 296)

était d'accord avec l'expérience, nous avons fait, aux usines la flexion du joint de n'orme et de Fourchambault , éclissé avec portée de o'",6o et du rail avec portée de 11,5i. Les flèches sont consignées dans le tableau suivant : TABLEAU C.

- Éclisses ordinaires; appuis distants de - Rail ordinaire; appuis distants de

et que dans les premières il y aurait au contraire avantage à le placer en porte-à-faux. Mais comme en pratique ces hypothèses sont à peu près également admissibles et se réalisent successivement, par suite de la mobilité des traverses, suivant que deux portées consécutives sont ou non chargées symétriquement, il y a indifférence com-

plète à placer le joint en porte-à-faux ou sur un appui. L'expérience confirme ces remarquables calculs : les éclisses des voies \fignole allemandes sont tout aussi

relâchées, souvent même plus, que les éclisses en porte-à-faux des chemins de fer anglais ; ce qui tient aussi, du reste, à la longueur des portées de joint des voies allemandes, qui n'ont généralement pas moins

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rgEssIoNs exercées au milieu des points d'appui.

7.360 8.160 8.960 9.760 10.560 11.360 12.160 12.960 13.760 14.560 15.360 0

18.060 23.560

0

Orn,G0

1',51

FLÈCHES EN MILLIMÈTRES.

OBSERVATIONS.

N° 1.

N° 2.

1,50

1,75 2,00 2,25 2,75

1,90 2,30 2,50 2,80 3,20 3,60 4,00 4,75 5,50 6,50 4,00 (b); 10,50 12,00 (e)

8,00(d)

3,50(0) 4,25 5,00 5,75 8,25 11,25 17,50 12,00 (b) »

Le joint éclissé a été chargé au moyen de l'appareil à levier.

Le rail a été chargé à l'aide do poids appliqués directement. (a) A partir de la charge de 10.5CO, le rail se déverse latéralement.

(b) Flèches permanentes. (cl Les rails se louchaient, ce qui cxplique le peu d'accroissement de la flèche.

(d) Flèche permanente.