Annales des Mines (1858, série 5, volume 14) [Image 248]

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DANS LA SUBDIVISION DE BATNA..

FORAGES ARTÉSIENS EXÉCUTÉS

cultivateurs. J'ai toujours soutenu leur courage, je n'ai jamais cessé de donner à leur scheick :tissa ben Sebâa des témoignages publics de considération. Afin de ne pas laisser de doutes dans les esprits sur l'importance que nous attachions à la création de ce village peuplé

de cavaliers du désert, j'ai donné l'ordre d'y creuser une seconde fontaine artésienne'. Après 25 jours de travail, la nappe de 15o litres jaillissait à 79-,8o ; la température de l'eau à 25°. Dans ce forage, on a retrouvé les mêmes couches de terrains que l'année dernière, mais une anomalie doit être signalée : la troisième nappe jaillissante de 1857, à 67m,40 n'a pas été rencontrée, quoique les deux puits soient distants l'un de l'autre seulement de 250 mètres, Ces singularités ônt déjà été notées en quelques en-. droits (1).

Aujourd'hui le village d'Oum Thiour est pourvu d'eau abondamment. 18 maisons y ont été construites. Le scheick Aïssa y a bâti une mosquée dont le minaret de 15 mètres sert de point de direction dans ces solitudes. Les dattiers plantés en 1857, ont presque tous réussi ; leur nombre s'augmentera avec les eaux nouvelles. Des arbres fruitiers, des légumes d'Europe ont été essayés.

Enfin ce même bivouac où les troupes françaises campaient habituellement dans un vrai désert, a offert à ma colonne, il y a quelques mois, tout ce qui lui était nécessaire. C'est aux frais du scheïck Aïssa ben Sehâa, au moyen des avances faites par lui à sa fraction que cette merveilleuse transformation s'est opérée. Aussi dans une réunion des officiers français et des chefs influents du Sahara, j'ai félicité ce scheick de son intelli() Arago. Annuaire du bureau des longitudes, 1835.

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gente initiative, je lui ai promis l'appui de l'autorité pour mener son uvre à bonne fin. Cet exemple d'Oum Thiour s'imite à Chegga , mais avec moins d'entrain. Cependant les maisons s'y élèvent

en ce moment, et avec de la persévérance les répugnances des nomades Cheraga se dissiperont. Faute d'un bon ciment le bétonnage de la première

fontaine d'Oum Thiour avait laissé des vides autour du tube et la quantité d'eau avait diminué. Ce bétonnage a été refait et l'eau a repris son débit. Pour éviter de pareils accidents à l'avenir, on fera usage du ciment de Portland de première qualité. Sondages en cours d'exécution.

Ces deux sondages sont en cours d'exécution. Je crains que celui de Mr'ara, à 28 kilomètres à l'ouest de Tamerna, ne donne jamais d'eau jaillissante. L'altitude de 85 mètres dépasse de beaucoup le niveau hydrosta-

tique du bassin de rOued Rir', si toutefois ce bassin se prolonge jusque-là.. Le sondage de Mr'ara arvait pour

but principal de constater ce fait en cas de succès il devait permettre la culture des céréales sur une étendue de plusieurs kilomètres à l'extrémité du cours de l'Oued Retern, qui, dans ses crues fort rares, y dépose un fertile limon.

Si la hauteur de 83 mètres est bien réelle, je ne ferai pas de nouvelles recherches et je me contenterai d'uti-

liser la nappe ascendante qui arrive à 32 mètres du sol. On construira un simple puits qui sera d'une grande utilité dans cette région totalement dépourvue d'eau. El Mkam est situé un peu à l'ouest de Chegga , dans

le désert de Morr'ân. L'élévation de la température a forcé d'y suspendre les travaux dans le mois de juillet,

M'rara, El Mkarn.