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RÉACTIONS DE L'AFFINAGE DES FONTES.
reste du fer se sature de graphite, Ce dernier passant ainsi à l'état de carbone combiné. Une expérience plus récente de M. Sainte-Claire-Deville constate le même fait de dissolution du graphite, dans le fer ou dans la fonte, sous l'influence d'un autre corps simple : sous l'influence du chlore (Annales de physique et de chimie, 5' série, tome XLIX, page 72). Ce chimiste éminent rapporte qu'il a pu se procurer du charbon cristallisé en faisant fondre, dans une nacelle de porcelaine, de la fonte de fer et y faisant passer un courant de chlorure de carbone. « Au contact du fet (de la fonte) , dit-il le chlorure est décomposé et le
charbon qui se forme ainsi se dissout dans le bain métallique jusqu'à ce qu'il en soit saturé. Cette saturation s'opère ici par deux causes : d'abord par le charbon que fournit à chaque instant le chlorure de
carbone, et ensuite parce que le fer s'échappe du bain à l'état de chlorure volatil. Aussi, au bout de
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la chauffe, soit pour l'oxygène des laitiers : affinité dissolvante très-grande du fer ou de la fonte non saturée de carbone pour le graphite.
Dans ces conditions n'est-il pas assez évident qu'à chaque instant de la fusion et à la surface de chaque fragment de fonte grise ou truitée, une partie du fer et quelques autres éléments, comme le silicium et le manganèse , dont les affinités pour l'oxygène à haute température sont si puissantes, vont s'oxyder, se fondre et se dissoudre dans le laitier, tandis que le reste de la fonte, le coeur des fragments, va dissoudre le graphite et tendre à se saturer de carbone combiné ? Pour moi,
le rapprochement entre ce mode de concentration du carbone et ceux qu'ont observés MM. Karsten et SainteClaire-Deville, me paraît très-nettement motivé. Dans les expériences de ces deux chimistes, la concentration se fait sous l'influence du soufre ou du chlore : sur la sole du puchlling, elle se fait sous l'influence de l'oxy-
peu de temps , on peut voir la surface métallique se » couvrir de petites lames hexagonales, brillantes et » irisées, avec un éclat bien plus considérable que le
gène des gaz de la chauffe. On trouverait la confirmation pratique de cette ma-
graphite artificiel.» Plus loin, M. Sainte-Claire-Deville ajoute et démontre que l'expérience ne réussirait pas si à la fonte on substituait un métal comme l'aluminium, le sodium ou le zinc, incapable de dissoudre le charbon. Dans les deux expériences que je viens de rappeler,
blanche et la fonte grise soumises à l'action de l'air à haute température.
la concentration par dissolution du carbone dans la fonte est activée par les combinaisons du fer avec deux corps simples pour lesquels il a une très-grande affi-
nité, combinaisons qui d'ailleurs se séparent de la masse dès qu'elles sont produites. Les faits qui précèdent se résument ainsi : très-faible aenité du graphite, soit pour l'oxygène libre des gaz de
nière de voir dans les différences que présentent la fonte
On s'assurerait d'ailleurs, par un calcul des plus simples, que la proportion de fer qu'il faut brûler pendant la fusion pour produire, suivant cette théorie, une pareille concentration de carbone, n'est pas exagérée, en présence, d'une part, du déchet ordinaire du puddlage, et en tenant compte, d'autre part, de la réduction postérieure d'une partie de l'oxyde ainsi formé par les éléments éliminés de la fonte. Avant de laisser cette question d'accroissement de la teneur du bain en carbone, je remarquerai encore que, dans le procédé Rivois, tout en constatant que la fonte